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Nationalités :
Islande90 / France60
Durée : 1h32
Date de sortie en France : 20/08/2008
Distributeur : Bac Films
Visa d'exp. : 117994
Résumé
La quarantaine bien fumée, la pétulante Anna Hallgrimmsdottir est en passe de revendre à un plastronnant gredin local du centre de Reykjavik, (cet "Alcatraz du Nord") qui se la joue avec son rutilant 4X4 noir et ses opaques lunettes de marque, la totalité de son rentable petit commerce de marijuana qu'elle gère et qui prospère depuis des lustres et des floraisons, contre une coquette et bienvenue somme d'argent qui lui permettrait de partir, avec ses deux fils (Ulfur et Joy) pour de longues vacances, dans une lointaine contrée ensoleillée. La lucrative affaire, qui devrait se traiter dans les prochaines quarante-huit heures, est en fait loin d'être en phase de conclusion, au vu des moult avatars et déviations que notre décontractée Islandaise accumule avec une sereine obstination insulaire. Tout d'abord éjectée par son frère Tomas du véhicule de ce dernier, outré de l'incessante tabagie fleurie et planante qui sature l'habitacle de sa voiture, elle se retrouve en compagnie d'une jeune Irlandaise "peace and love" version 2008, venue voir son petit copain Billy embastillé à cause d'une arrosée bagarre au couteau, pour finalement échouer chez son désespéré cousin Siggi qui vient à nouveau d'attenter à sa vie. Toujours accompagnée de l'altruiste étrangère, notre impassible et débonnaire autochtone fait la connaissance à l'hôpital (où elles viennent de déposer le suicidaire parent) du jeune et révérencieux Raphaël, un étudiant français venu spécialement au pays pour rencontrer Anna (qui compose de rares poèmes encensés par tous les doctes iliens) et sur laquelle il aimerait écrire sa thèse littéraire. Alors qu'Anna vient de se rendre compte de la perte de son inséparable téléphone portable, qui contient la liste tant convoitée de la totalité de sa bigarrée clientèle, de plus en plus de fidèles acheteurs se présentent à son baroque appartement, jusqu'à le squatter familièrement et familialement, en attendant son bienvenu et providentiel retour. Il s'avère en fin de compte que le substantiel téléphone avec ses irremplaçables coordonnées de tous les fumeurs de joints de la capitale et des environs, a été (mal)proprement avalé par l'un des impavides jars du cousin Siggi, plus glouton qu'une stupide et curieuse autruche affamée. Se pose ainsi la dramatique question existentielle du "comment" de la récupération "des précieuses données englouties" dans le remuant et jacassant palmipède : attendre une évacuation naturelle ou sacrifier aux délicieuses tentations culinaires, l'impudent volatile.
Critiques et Commentaires
Critique de
Jean-Claude pour Cinéfiches
Note Cinéfiches : 16/20
Une superbe comédie déjantée, comme seul le cinéma scandinave sait encore les peaufiner, transfigurée par une étonnante actrice (Didda Jonsdottir) qui tout en finesse et en rudesse, nous fait partager un peu de sa fantasque et chaleureuse existence, à l'opposé des durables et rigoureux frimas islandais.
Critiques - Commentaires Public
6155
Note : 16/20
On sent fortement les influences multi-culturelles de cette cinéaste. D'emblée, une affiche de Mona Lisa le joint au bec... Escapade entre rêve et loufoquerie, avec pourtant quelques événements graves. Une mère-célibataire semble détenir le filon pour se racheter un avenir, un peu comme ces oiseaux qui pépient autour d'elle sans qu'il y ait un seul arbre. Marre d'avoir froid sur son île destabilisante. Sa maison prise d'assaut comme un hâvre de paix. Les légendes polaires et leurs bizarres réincarnations affleurent... Mais le spectateur a droit à un trop petit bout de chanson, cette voix rauque accompagnée d'une guitare sortie du haut de l'écran méritait qu'on s'y attarde. Plus toute jeune mais encore très avenante, cette quinquagénaire miraculée contient son besoin de réchauffement si l'on en croit le reggae couleur locale, on a les soleils qu'on peut avec une nature impitoyable, dont seuls les touristes peuvent goûter les charmes puisqu'ils passent... Ce qu'elle pense est écrit sur sa tête qu'elle a bien sur les épaules, ce qui fait qu'on croit à son projet, plausible encore plus avec cette lampe-globe dont il ne reste plus qu'à mettre l'ampoule. Prudence de la réalisatrice d'avoir introduit cette brève description d'un consumé par le tabac face à l'herbe locale, qu'on n'aille pas croire qu'elle prêche de fumer n'importe quoi !