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DANS LA VILLE DE SYLVIA-2007-
Nationalités : France / Espagne
Titre VO : En la ciudad de Sylvia
Durée : 1h24
Genre : CHRONIQUE
Themes
Hôtels
- cinéma français -
Réalisation : José Luis GUERIN
Prise de vues : Natasha BRAIER
Distributeur : Shellac
Visa d'exp. : 115924
Résumé
"Dans la ville de Sylvia" ou trois jours et trois nuits dans le centre de Strasbourg. Un jeune homme d'origine ibérique qui a connu et certainement aimé, il y a maintenant six ans, une demoiselle rencontrée au fameux "Bar des Aviateurs", passage obligé de tous les branchés de la cité, est de retour pour quelques journées dans la capitale européenne, avec le secret espoir de croiser à nouveau, celle qu'il n'a visiblement pas oubliée. Ce qui ne l'empêche nullement de jeter un oeil énamouré, discrètement quémandeur sur les nombreuses jeunes filles attablées à la terrasse de l'Ecole Supérieur d'Art Dramatique, les croquant d'un habile coup de crayon dans son inséparable calepin, à défaut de griffonnages et d'esquisses plus concrètes. Après quelques interminables moments à observer, ébaucher et se désaltérer, notre laborieux scrutateur au regard languide et constipé, se décide finalement à suivre l'une d'elles, à travers le dédale anonyme des rues et ruelles du vieux Strasbourg. Après l'avoir perdue de vue, puis retrouvée, il finit enfin par l'accoster dans le tram et la courte entrevue qui s'en suit, tourne rapidement en eau de boudin (alsacien), bredouillée de vagues excuses contrites et de confus regrets bancals. Heureusement pour tout le monde (qui s'en fout) , notre opiniâtre garçon parviendra tout de même à lever une moins farouche donzelle, toujours au fameux bar des planants, et se réveillera en sa compagnie, dans une petite chambre à l'hôtel Patricia, 1A rue du puits (Séjour accueillant et confortable) recommandé pour tous les guides touristiques sérieux.
Critiques et Commentaires
Critique de Jean-Claude pour Cinéfiches
Note Cinéfiches : 7/20
Pour tout dire, (mais vous l'aviez compris) on s'ennuie ferme durant les quatre-vingt quatre minutes de ce prétentieux pensum soporifique. Et ce ne sont pas les longues plages de silence dans le film, tout de même agrémentées de moult sonorités et bruits de fond ambiants, d'une véracité fulgurante (entre des bribes de patois local et les stridulations caractéristiques d'une passante rame de tram) qui provoquent cette lâche torpeur démissionnaire, mais bien l'immense viduité affectée du propos et du personnage qui fait songer à un Rohmer sénile et taciturne s'escrimant sur les manoeuvres empruntées d'un insipide charmeur inconsistant. Certes, il se trouvera toujours quelques pseudo-critiques paumés et pâmés s'extasiant sur le minimalisme des dialogues (huit minutes, montre en main) ou justifiant, les lourdes répétitions scéniques (quatre fois nous croiserons le même vendeur africain à la sauvette, trois fois un boiteux famélique qui propose des fleurs, sans oublier les tasses et les verres qui sont renversés autant de fois) qui tanguent péniblement du côté des inévitables fadaises conceptuelles qu'on ne manquera pas d'invoquer pour dissimuler, vaille que vaille un flagrant manque d'inspiration et de créativité.
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Critiques - Commentaires Public
Note : 15/20
Découvert au festival espagnol nantais de mars 2008. Culte du beau et goût du lancinant. Le plus pesant : les longueurs inutiles. Le plus accrocheur : le physique de l'acteur masculin, il rêve d'absolu et on se demande bien sur quoi ça va déboucher. Parfait évaporé, rempli d'entêtement amoureux adolescent(e), cette névrose alimentée par le fantasme et qui fait se décliner les partenaires comme autant de modèles féminins à immortaliser sur papier. Voyeurisme de bon ton. Suite de tests à partir d'un souvenir édulcoré. Convoitise (du peintre ou du photographe ici, accessoirement du mâle). Délire de l'assaut sans cesse remis pour préserver l'enchantement de petit garçon tout-puissant, volonté de se diluer dans l'extase obsessionnelle. Les esthètes peuvent adhérer, dommage qu'il y ait ce brin de maniérisme, cette non-vie dans les personnages réduits à l'état de pantins par moments (splendides jeunes filles cependant). Bavards, hyperactifs, passez votre chemin... C'est austère et plein de vacuité, mais savamment orchestré par ce "plus que Rohmer" espagnol. Peut-être comme moi, tiendrez-vous toute la séance grâce au jeune Apollon, mince mobile, digne des midinettes ou des grands dadets des Ecoles de Dessin snobs. Le personnage principal est la seule carte de ce cinéaste (un peu comme dans le film "Mort à Venise"), en plus de savoir filmer avec art. Il importe d'avoir beaucoup gambergé soi-même à des périodes par ennui ou suite à des déceptions cuisantes (rupture, exil, pensionnat, longue maladie, emprisonnement)... Flatteur et/ou exécrable pour Strasbourg en tant que ville ! Envoûte, endort, tiraille ou fait hurler !
Bibliographie