L'entreprise était hasardeuse... Et on sent bien que Josiane Balasko, si elle a des copines sans partenaire précis (ou carrément le désert), a un mari qui la bichonne, pas trop besoin de se fatiguer à "chasser" : son regard sur la solitude morale féminine est timoré, à la différence de Nathalie Baye qui elle, s'amuse comme une petite folle (et serait bien allée plus loin, vers beaucoup plus déjanté). La complicité des deux actrices se perçoit, et celle qui dirige n'est pas toujours celle qu'on croit. Bien des femmes quinquagénaires, quadragénaires même, et pas les plus décaties, souhaiteraient dans leur for intérieur, payer un type pour avoir un contact qui leur plaît plutôt que de s'échiner en palabres, ou à papillonner dans le vide, pour connaître, si ce n'est l'ennui ou les emm..., le fiasco après consommation (mais, chut, faut pas le dire, la prostitution dans ce sens-là reste taboue). Je trouve bien du mérite à ce film qui ose dire que l'argent, dans les faits, a ses commodités dans les relations de couple. En conséquence au diable la gratuité, il convient de bien rémunérer l'escort.