Aucun résultat pour cette recherche
MARTYRS-2008-
Nationalité : France
Durée : 1h40
Date de sortie en France : 03/09/2008
Genre : HORREUR
Themes
Enfance
- cinéma français -
Rêves et cauchemars
- cinéma français -
Suicide
- cinéma français -
Réalisation : Pascal LAUGIER
Scénario : Pascal LAUGIER
Prise de vues : Stéphane MARTIN
Distributeur : Wild Bunch Distribution
Visa d'exp. : 117112
Résumé
Une gamine, en larmes et en panique, court dans une vaste friche industrielle, ayant pu enfin s'échapper d'une geôle astucieusement dissimulée dans un vieux bâtiment visiblement abandonné, depuis fort longtemps. Hébergée et soignée dans un hospice de la région, elle est prise en amitié par Anna une enfant de son âge. La petite fille se prénomme Lucie et semble de toute évidence perturbée par de récurrentes visions d'une hideuse créature qui sans cesse cherche à l'agresser...
15 ans plus tard : une famille BCBG, dans une cossue villa bourgeoise, se fait décimer à coups de chevrotine à sanglier, consciencieusement et avec une terrible délectation vengeresse par une Lucie transcendée par une monstrueuse haine assassine. Son amie Anna arrive trop tard pour empêcher le sanglant massacre et ne peut que constater l'horrible boucherie et la persistance des hallucinations auto-mutilantes de la jeune fille en pleine crise de démence qui finira par se trancher la gorge. C'est en explorant la confortable demeure, qu'Anna découvre une cave secrète dans laquelle se trouve enchaînée une femme décharnée, la tête immobilisée, trépanée dans un cruel harnachement métallique. Elle parvient finalement à la délivrer, et va tenter, avec douceur et précaution, vaille que vaille, de soigner les moult blessures, malgré ses effrénées crises de violence et de folie. C'est alors que deux hommes armés, menés par une impérieuse aïeule, font irruption dans la maison, abattant sans hésitation la pauvre démente et enfermant Anna dans la cave secrète. Commence pour la nouvelle prisonnière un long calvaire méthodique et rationalisé, d'une brutalité extrême, quotidiennement rouée de coups, sans aucun sadisme ni plaisir quelconque de la part de ses tortionnaires qui cherchent seulement à lui faire atteindre l'ultime strate de la souffrance, l'acmé de toutes les douleurs physiques et morales, celles que connurent (avec bonheur) les martyrs de toutes obédiences religieuses, la faire accéder à la quintessence de l'extase mystique qui permet enfin de voir, aux contreforts de l'agonie, ce qu'il y a après la mort. Et de le confier, avant de mourir.
Critique
Critique de Jean-Claude pour Cinéfiches
Note Cinéfiches : 16/20
On peut aisément, à la vision du film, comprendre les tergiversations imbéciles de certains membres fragiles ou incultes de la commission de censure (qui n'ont certainement jamais lu Georges Bataille) souhaitant interdire l'oeuvre au moins de dix-huit ans. Il paraît pourtant évident que l'intégralité du déroulement scénaristique, de la première à la dernière image, exclut toute forme de complaisance et de gratuité. Même les redondances scéniques, somme toute plutôt fastidieuses, peuvent se justifier pour accréditer la lente mise en place du long processus de "transfiguration". Par-delà toute l'horreur évoquée, on saura gré à cette impressionnante réalisation de distiller, par sa constante rigueur paroxysmique, des nappes de peur et de malaise, parmi les spectateurs, cloués à leur fauteuil et à leur incrédulité.
Ajouter Votre
Critique/Commentaire
Bibliographie