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LES BUREAUX DE DIEU-2008-
Nationalité : France
Durée : 2h02
Date de sortie en France : 29/10/2008
Themes
Prostitution
- cinéma français -
Adolescence
- cinéma français -
Milieu médical
- cinéma français -
Distributeur : Shellac
Visa d'exp. : 117917
Résumé
Sous les discrets lambris fatigués d'un vaste et vieillot appartement parisien, transformé en bureau d'accueil de l'irremplaçable Planning Familial, des femmes de tous milieux et de toutes nationalités s'en viennent exposer leurs problèmes ou tout simplement trouver une écoute, une réponse à leur questionnement divers et variés. Il y a les deux copines qui se présentent pour la première fois afin de se renseigner sur la contraception, la jeune fille qui a perdu ses pilules et se croit déjà enceinte, celle qui préfère l'utilisation du stérilet ou encore la petite affolée qui demande en toute urgence la pilule du lendemain. Sans oublier Zoé qui reçoit des préservatifs de sa mère, la prostituée d'origine bulgare qui s'enquiert d'une nécessaire troisième interruption de grossesse, le petit Maghrébin macho qui voudrait la preuve que sa copine est vierge et Margot qui a dépassé les douze semaines légales et qui devra se faire avorter dans une clinique barcelonaise, où la législation est un peu plus souple, un peu moins contraignante. Une foultitude de menues chroniques personnelles, où tentent de se dissimuler d'éparses inquiétudes embusquées et de manifestes douleurs muettes, comme une pertinente radiographie de la vie dans tous ses états et ses émois, utile et fragile, par-delà les maux et les discours.
Critiques et Commentaires
Critique de Jean-Claude pour Cinéfiches
Note Cinéfiches : 8/20
Sur le fond, rien à dire. La totalité des "visiteuses" sont des non-professionnelles, pour la première fois à l'écran. Cela donne effectivement une tonalité d'authenticité et de véracité, attisant l'inclination et la compassion du spectateur. Hélas, tout l'intérêt éducatif et documentaire de l'entreprise devient nul et risible, voire pitoyable lorsqu'on sort de la véracité humaine des moult récits intimes, pour se coltiner des actrices connues, interprétant le rôle des nécessaires conseillères. Désolé, mais Béatrice Dalle, Marie Laforêt ou Nicole Garcia, pour ne citer qu'elles, en avisées interlocutrices des petits drames du quotidien, cela ne passe vraiment pas et prête plutôt à (sou)rire. Jaune de préférence. Quand on s'amuse à faire un faux documentaire, il faudra assumer le fait d'avoir peut-être fait fausse route, aussi. Le cumul du chiffre des entrées du mois de novembre et décembre 2008 tranchera de toute évidence.
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Critique/Commentaire
Critiques - Commentaires Public
Note : 16/20
Il est impératif d'avoir peu ou prou connu soi-même le désarroi dont il est question dans ce documentaire pour admettre le déballage d'états d'âme, comme ça, devant une dame qu'on ne connaît pas ou bien un monsieur qui vous envoie en péninsule ibérique en planifiant tout... Peu de place pour les hommes dans ce genre d'huis-clos... Tant qu'on est à l'abri des "pépins de ventre", des confessions comme celles-ci sont indécentes. Si les apprentis de la vie sexuelle, garçons ou filles, préférant l'anonymat du planning familial français à tout autre circuit peuvent également être inspirés, l'objectif reste, suite à la pratique du sexe, les diverses répercussions d'un "spermato qui nage"... Témoignages majoritairement féminins, le ventre des dames exige surveillance et peut conduire, en catimini car c'est tabou, à des décisions d'ordre métaphysique (le souci de virginité de sa partenaire, de la part d'un olibrius survolté, fait un peu tache en comparaison !...). Quelle patience faut-il déployer ! Les surprises défilent, de l'anecdotique à la révélation, entretiens en partie inaudibles (cette manie de ne pas articuler !). La réunion et le cours représentent une diversion sur les autres angles du Planning Familial (la limite du secret pour les sans-papiers, mariages blancs, etc.). Claire Simon est d'avis que les femmes vivent beaucoup à travers parents et partenaires, qu'elles disent à la fois oui et non à leur fécondité, car pas franchement délimitées dans leur identité propre : Bureaux de Dieu, il s'agit bien d'un confessionnal des temps modernes, avec des options, mais où rien n'est jamais vraiment tranché. La présence des actrices connues ajoute un plus je trouve, car il y a des longueurs pesantes... Et puis ces quelques secondes de jazz strident en salle d'attente, fort heureusement rattrapées par la Bulgare à trois étreintes fatales (sourire permis tant que notre pays offre des solutions possibles et répétées !)... Mais déjà les violons du printemps concluent d'un seul coup, en pleine ambivalence de l'âme féminine.
Bibliographie