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Nationalité :
États-Unis231
Résumé
Londres. Le printemps avait envahi Effingham Street. Un printemps sans chants d'oiseaux ni odeur de fleurs. Dans cette rue fort animée, une discrète blanchisserie et parmi les employées, de grossières et brutales mégères, la douce et délicieuse Amanda Afflick qui s'est créée une fictive relation affective avec un vague client du petit commerce, un certain Horace Greensmith qu'elle imagine amoureux et de haute lignée. En effet, cela fait déjà huit mois et seize jours que ce dernier avait laissé sa chemise en nettoyage et n'était depuis jamais venu la récupérer. Un laps de temps interminable qui avait permis à l'imaginative lingère d'échafauder une douce romance qu'elle se plaisait à raconter à ses lourdes congénères, expliquant que son père, un sévère archiduc, l'avait enfermée dans une tour, pour la guérir de son amour pour le "séduisant" Horace et qui a décidé finalement, de l'envoyer dans le monde, afin de se faire aimer pour elle-même et non à cause de sa pesante et nobiliaire lignée. "L'imagination est le plus beau cadeau de Dieu. Même une puce affamée sur un chien en peluche peut être heureuse, avec l'imagination !" Il est vrai que la fragile demoiselle n'est guère dégourdie, accumulant gaffes sur avanies, mais elle déborde d'affection et de compassion pour le malheur des autres, fut-il un simple cheval (le vieux Lavender) qu'elle sauve de "l'usine à colle" et qu'elle emmène dans sa chambre pour le protéger dune incessante pluie, provoquant l'ire et la consternation des voisins du dessous. C'est alors que son destin va croiser la riche lady Burke Cavendish, employant son temps à aider les nécessiteux de la région, qui va lui proposer d'emmener le fourbu Lavender à la campagne, dans sa vaste propriété, pour un salvateur repos bien mérité. Un bonheur n'arrivant jamais seul, voilà que le débonnaire Horace s'en revient à la boutique, récupérer enfin son linge. Malgré une cour assidue et de débordants témoignages d'affection de la part d'Amanda, subjuguée, le bonhomme semble plutôt réservé, voire gêné de l'indigence de la jouvencelle. Finalement engagée comme demoiselle de compagnie auprès de la brave vieille dame, la jeune fille revoit son frileux Horace, simple palefrenier sur le domaine et les coeurs émus vont finalement se trouver pour un bonheur trop longtemps différé.
Critique
Critique de
Jean-Claude pour Cinéfiches
Note Cinéfiches : 15/20
Une superbe histoire à l'eau de ros(s)e, parfaitement réalisée par un prolifique metteur en scène aujourd'hui méconnu (environ cent trente productions), avec une extraordinaire Mary Pickford, comme souvent transfigurée par son rôle d'ingénue rêveuse et naïve (au point d'en faire parfois de trop, de surjouer) qui nous laisse une souriante et diffuse impression de légèreté et de candeur.
Dvd
Il comprend en bonus :
- une analyse du célèbre historien et critique cinématographique français Patrick Brion qui donne ses impressions sur cette réalisation
- un court métrage de D.W. Griffith : "La pièce scellée"