Fiche Film - DANS LA VALLÉE D'ELAH

Munro, Tennessee, 1 novembre 2004 : Hank Deerfield, ancien enquêteur de la police militaire, aujourd'hui à la retraite, reçoit un matinal appel téléphonique du sergent Carnelli, lui notifiant l'inexplicable absence depuis quelques jours du casernement, de son fils Mike dont l'unité vient tout juste de rentrer d'Irak et du sérieux risque pénal qu'encourrait ce dernier, d'être considéré comme un vil déserteur. Notre père de famille, vaguement inquiet, se rend rapidement à la base de cantonnement, située au Nouveau-Mexique, où il rencontre quelques gradés dubitatifs et des soldats du peloton de son fiston qui ne peuvent guère l'aider dans ses recherches. Seule information et piste tangibles, la dernière fois qu'il a été aperçu, c'est en sortant d'une boîte de nuit, avec trois autres militaires, plutôt fort agressif et passablement éméché, dans la nuit du samedi au dimanche précédent. Finalement son père parvient à récupérer le téléphone portable de ce dernier, sérieusement abîmé et grâce à l'aide d'un informaticien, à restituer des données et des scènes filmées lors de certaines missions opérationnelles en territoire ennemi. C'est lorsqu'un corps affreusement mutilé, en partie dépecé et profané par quelques animaux sauvages, qui va se révéler être celui de son fils, est découvert sur un anonyme terrain vague appartenant à l'armée, que Deerfield n'aura plus qu'une tenace idée en tête, élucider les terribles circonstances de l'atroce drame, en cela aidé par une dynamique inspectrice de police, Emily Sanders, fort dédaignée par ses collègues masculins. L'arrangeante hypothèse d'un sordide et banal règlement de comptes dans un trafic de drogue via un redoutable gang mexicain, longtemps retenue, se révèle finalement une fausse piste.

Critique

Critique de Jean-Claude pour Cinéfiches

Note Cinéfiches : 14/20

Sur une bienvenue et nécessaire thématique dénonciatrice, en deshonneur de l'armée qui transforme souvent l'individu en une immonde bête sauvage, glorifiant de minables comportements pseudo-guerriers qui engendrent d'hallucinées épaves psychologiques en période de démobilisation, le réalisateur Paul Haggis, réactualisant un fait divers réel, conscienscieusement étouffé par l'armée américaine, expose avec efficacité, non sans quelques longueurs peu préjudiables à l'ensemble, l'impasse dans laquelle se trouvent les forces yankees dans l'absurde conflit irakien et l'extrême inhumanité de toute guerre, fut-elle sainte ou approuvée par l'ensemble de la nation...
Nota : le titre du film réfère explicitement à un épisode biblique narrant le titanesque combat opposant le jeune David, un jeune berger israélien, armé de sa seule fronde, au redoutable géant philistin Goliath, lors d'un affrontement homérique.

Ajouter Votre
Critique/Commentaire

Bibliographie

FICHE de Monsieur Cinéma
L'annuel du Cinéma 2008