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CONTRE L'OUBLI-1991-
Documentaire
Nationalité : France
Durée : 1h50
Date de sortie en France : 11/12/1991
Visa d'exp. : 78042
Résumé
Depuis trente ans, Amnesty International lutte pour la liberté d'opinion, contre la torture et la peine de mort. Mais Amnesty International ne prend pas position sur l'opinion des personnes qu'elle défend. Pour que les victimes passées et présentes ne soient pas rejetées dans l'oubli, trente réalisateurs ont adressé un court métrage, en forme de lettre, missive, supplique, aux principaux responsables des pays incriminés...
1) Pour Nguyen Chi Thien (Deville) : Emmanuelle Béart écrit une lettre au Président du Conseil des Ministres de la République Socialiste du Vietnam pour obtenir la libération de ce poète, vietnamien scandaleusement embastillé...
2) Pour Augustine Eke (Moon) : Youssou Ndour chante une ode au président du Nigéria afin d'obtenir la grâce d'un prisonnier qui va être incessamment exécuté, accusé à tort d'avoir participé à un vol armé...
3) Pour Maria Nonna Santa Clara (Birkin) : une assistante sociale de trente cinq ans est enlevée avec une jeune femme bénévole, le 26 avril 1989 par des soldats philippins en jeep. Où sont-elles désormais ?
4) Pour Alirio de Jésus Pedraza Becerra (Depardon) : avocat âgé de quarante et un ans, fut enlevé le 4 juillet 1990 par huit hommes en civil et armés se prétendant être des forces de sécurité colombiennes...
5) Pour Mamadou Bâ (Cartier-Bresson) :
le célèbre photographe adresse une lettre au Président de la République Islamique de Mauritanie, pour condamner le meurtre de ce jeune garçon de douze ans et de son frère, égorgés en juin 1989 par des agents de la garde mauritanienne, alors qu'ils gardaient un troupeau de chèvres...
6) Pour Aman Villagran Morales (Doillon) : Gérald Thomassin commente des images tournées dans la capitale du Guatemala où des enfants des rues racontent l'assassinat de certains d'entre eux par quelques brutaux policiers ripoux...
7) Pour Crisanto Mederos (Chéreau) : assassiné chez lui à Caracas, le 3 mars 1989, par un groupe soldats vénézueliens, après une participation aux manifestations contre les mesures d'austérité du gouvernement...
8) Pour Andreas Christodoulou (Hubert) : objecteur de conscience, âgé de dix-neuf ans, qui fut condamné par les tribunaux grecs à quatre ans de prison pour simplement avoir voulu vivre en adéquation et en harmonie avec ses convictions religieuses et morales...
9) Pour Ali Muhammad al-Qajiji (Corneau) : arrestation en avril 1973, jugement en juin 1974, acquittement le 10 décembre 1974 à 14 heures, nouvelle arrestation à 20 heures. Nouveau jugement le 19 du mois à huis-clos. Condamnation à quinze ans de prison, transformées le 24 février 1977 en prison à vie. 9 mars 1988 : le chef de la Révolution libyenne déclare que les droits de l'homme seront respectés par son pays. 1991 : toujours emprisonné, depuis dix-huit ans. Uniquement pour appartenance présumé à un parti non autorisé. Edgar Morin, célèbre sociologue et philosophe français, rédige une carte postale pour Moammar Kadhafi, le Guide de la Grande Révolution de la Grande Jamahiriya arabe lybienne populaire et socialiste, nouveau copain du petit Sarkozy qui campe allègrement dans les jardins de l'Elysée...
10) Pour Joaquim Elema Boringue (Becker) : en 1988, en Guinée Equatoriale, cet homme estimé par tous, sous-officier dans l'armée, a été condamné à mort, puis sa peine commuée en vingt années de prison, accusé de complot et de tentative d'assasinat à l'encontre du président de son pays auquel Philippe Noiret s'adresse solennellement, pour demander sa libération...
11) Pour Archana Guha (Girod) : lettre au Premier Ministre de l'Inde, à New Delhi, lue par Isabelle Huppert, narrant l'arrestation le 17 juillet 1974 d'Archana Guha, une jeune femme riante et fragile, dont le frère est recherché pour faire partie d'un groupuscule armé de gauche. La police l'emmène à Calcutta où elle est torturée durant vingt-sept jours. Elle sort de prison en mai 1997, sur un fauteuil roulant, paralysée...
12) Pour Mulugetta Mosissa (Carré) : haut fonctionnaire éthiopien qui a été emprisonné pendant onze années et six mois, sans jugement, par le gouvernement. Battu, torturé, privé de nourriture, pour avoir appelé à un peu plus de démocratie dans son pays...
13) Pour Ghassan Najjar (Muyl) : arrêté le 31 mars 1980, cet ingénieur syrien avait participé à une manifestation pacifique. Arrêté par les Services Secrets de la Sécurité Politique, il sera détenu, torturé, durant onze années, dans les geôles du pays...
14) Pour Abraham Serfaty (Dante) : le plus médiatisé prisonnier politique marocain, emprisonné durant dix-sept années, dont deux en isolement total, dans la prison de Kenitra à cause de ses véhémentes prises de position concernant l'annexion des peuplades du Sahara occidental...
15) Pour Thomas Wainggai (Miéville et Godard) : arrêté le 14 décembre 1988, condamné à vingt ans d'emprisonnement pour ses idées et surtout son désir de voir l'indépendance de la province où il vivait (Mélanésie occidentale) toujours rattachée au gouvernement indonésien contre toute logique historique...
16) Pour Stanza Bopape (Deray) : la famille et les amis n'ont plus de nouvelles depuis déjà trois années de ce membre d'une association civique sud-africaine, arrêté par la police de Johannesburg qui refuse de communiquer...
17) Pour Wang Xizhe (Frot-Coutaz) : arrêté lors des fameuses manifestations de la place Tian'anmen, cet opiniâtre opposant chinois est à nouveau détenu pour l'odieux et gênant crime de délit d'opinion...
18) Pour Dalton Préjean (Amar) : l'abbé Pierre fait un courrier au gouverneur de Louisiane (Etats-Unis) pour la suppression de la peine de mort, après l'exécution sur la chaise électrique (18 mai 1990) du meurtrier d'un chauffeur de taxi et de policier, souffrant de graves troubles mentaux...
19) Pour Alexandre Goldovitch (Leconte) : Guy Bedos, sur la célèbre place Rouge à Moscou, s'adresse au président Gorbatchev sur l'incroyable cas de ce physicien soviétique, enfermé dans un camp de travail durant quinze ans, (décembre 1985) contraint cinq ans à un exil intérieur, pour avoir seulement traversé, en compagnie de son épouse, la Mer Noire, en bateau...
20) Pour Ushari Ahmed Mahmoud (Denis) : désormais, il n'est plus emprisonné dans les sordides geôles soudanaises où il fut détenu de nombreuses années, mais reste obstinément privé de liberté d'expression et de mouvement. A Paris, Alain Souchon chante sur les émigrés de ce pays...
21) Pour Vythialingam Skandarajah (Allio) : cet homme avait quitté en juin 1987 son pays, le Sri Lanka, et avait demandé l'asile politique à la Grande-Bretagne, parce que son existence était fortement mise en danger à cause de sa ferme et constante volonté de voir enfin la création d'un état tamoul indépendant. Sa demande fut rejetée. Il fut refoulé, expulsé, manu militari...
22) Pour Abd al Ra'uf Ghabin (Goupil) : arrêté en août 1990, à Gaza, dans les fameux territoires occupés, ce Palestinien dut subir, lors de plusieurs internements administratifs, l'isolement absolu et de nombreux interrogatoires violents des forces militaires et para-militaires israéliennes...
23) Pour Fidel Intusca Fernandez (Kramer) : arrêté et torturé par une clique de militaires péruviens qui le prirent tout simplement, à tort, pour un terroriste...
24) Pour Esteban Gonzalez Gonzalez (Resnais) : professeur de mathématiques, fervent militant du multipartisme, il fut arrêté par la Sureté cubaine, le 23 septembre 1989 pour possession de documents illégaux, jugés contre-révolutionnaires, fragilisant la sécurité du pays, et condamné à sept ans de prison pour un simple et ridicule délit d'opinion...
25) Pour Febe Elisabeth Velasquez (Akerman) : qui fut tuée le 31 octobre 1989, dans un attentat à la bombe, à cause de ses indispensables et vitales activités syndicales dans son propre pays, le Salvador...
26) Pour José Ramon Garcia Gomez (Trintignant) : militant mexicain pour le respect de la légalité dans son pays, il disparu mystérieusement le 16 décembre 1988, en se rendant à une réunion politique...
27) Pour Kim Song-Man (Costa-Gavras) : une chanson en rap interprétée par MC Solaar pour demander la libération immédiate de ce dissident sud-coréen qui ne désirait qu'un peu plus de démocratie dans son pays et qui fut enfermé pour simple délit d'opinion...
28) Pour Aung San Suu Kyi (Tavernier) : femme politique birmane, Prix Nobel de la Paix, séquestrée chez elle depuis deux années, par la junte militaire, après l'invalidation du résultat des élections donnant son nouveau parti comme vainqueur à plus de 70%...
29) Pour Vera Chirwa (Serreau) : juriste, en exil en Tanzanie, fut enlevée en compagnie de son mari traînée devant un tribunal, condamnée à mort, puis graciée et sa peine commuée en emprisonnement à vie, pour avoir été en désaccord avec le parti unique du président de la petite république de Malawi...
30) Pour Nasrin Rasooli (Piccoli) : dans une salle de classe, Michel Piccoli écrit au tableau noir, devant des élèves, une lettre au Président iranien pour demander des nouvelles de milliers de disparus, comme Nasrin, diplômée en physique, opposante politique qui fut exécutée en 1988.
Critique
Critique de Jean-Claude pour Cinéfiches
Note Cinéfiches : 13/20
Oeuvre nécessaire et incontournable, dont on ne retiendra, cinématographiquement, que les segments réalisés par Jacques Doillon (6) et Patrice Leconte (19) pour la force du premier et l'originalité du second !
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