Rediffusé dans cadre Festival du film espagnol, 17 mars 2009 au Katorza nantais. Description d'un microcosme privilégié vivant en surplomb de "la pègre" : caste réglant tout en privé, des pots-de-vin si jamais la police se pointe, le big boss des flics fixe lui-même le montant des chèques. Un milieu qui donne envie de cabanes en haut des arbres, loin de la civilisation... D'instinct, on va s'attacher aux rares vertueux de l'histoire, tout est fait pour... Jeunes envahisseurs écrasés, nantis têtes à claques, oui mais pas tous, dans chaque camp se trouve une âme plus pure que la majorité. La palme revient forcément à cette bouille craquante échouée là, il a besoin de baskets, fichtre, attention au protocole... J'ai mis du temps à accepter l'étau (démange une furieuse envie d'ouvrir en grand toutes les voies privées de nos villes avant que cette exclusion inhumaine devienne la norme, comme un jet de "fly-tox" sur moustiques)... Va et vient de l'écran de contrôle au noir dédale, tension dans les appartements, désaccords de ces messieurs-dames dans une salle réfrigérante, l'apnée est presque totale, à peine le temps de reprendre ses esprits : l'anniversaire, ce papa jouant au légo avec fiston... L'art de vivre traqués, sciemment, collectivement, nous devrions saliver en principe, Big Brother se charge du reste... Etant donné l'aspect enchevêtré, bien vu de revenir sur l'épisode déclencheur, ce pan de mur qui tombe... Par contre, la musique funèbre tout au long de la démonstration est en surdose et j'ai trouvé grotesque de faire du flic le plus droit un pourri de dernière heure, les femmes de toutes conditions devraient lever le poing !