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LEÏLA-2000-
Nationalités : Danemark / France
Titre VO : Leïla
Durée : 1h35
Date de sortie en France : 26/02/2003
Réalisation : Gabriel AXEL
Scénario : Gabriel AXEL
Prise de vues : Morten BRUUS
Musique : Younes MEGRI
Distributeur : Take Off
Visa d'exp. : 107477
Résumé
Leïla fête ses seize ans. Elle atteint ainsi l’âge de se marier. Cet événement donne lieu à une fête dans le village dans lequel elle vit. C’est une fête traditionnelle comme celles qui marquent, on le devine, les différents âges de la vie dans cette communauté villageoise d’un pays qui n’est pas précisé (peut-être le Maroc, en tout cas le Maghreb). Tout se passe bien, tout le monde est heureux. Un jour que Leïla, avec sa mère et Toria (sa meilleure amie), se promène dans la ville, elle croise le regard de Nils, un jeune touriste danois. C’est le coup de foudre. Celui-ci fait tout pour la revoir, jusqu’à se rendre en moto dans le village où vit Leïla. C’est prendre un grand risque car si Leïla peut désormais se marier, cela doit se passer selon certaines règles précises et ce n’est pas le choix de la jeune fille qui sera prioritaire. Justement, le père de Leïla prévoit de la marier avec un négociant avec lequel il traite pour sa production agricole. L’accord entre les deux partis doit éponger des dettes. Malgré l’aide de Toria, la relation entre Leïla et Nils est découverte par le père et les frères de la jeune fille. Ceux-ci sont intransigeants. Elle est ramenée à la maison, sévèrement surveillée ; les préparatifs du mariage annoncé peuvent commencer. Leïla vit chez son futur mari quelque temps, telle une prisonnière. La fête du mariage est fastueuse. Y sont invités tous ceux qui passent par là et qui veulent partager la joie. Nils s’y introduit et s’enfuit avec Leïla sur sa moto. À partir de ce moment, une chasse à l’homme est lancée et se termine par la mort du couple fuyard. L’honneur est ainsi lavé.
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Critiques - Commentaires Public
Gabriel Axel (né le 18 avril 1918) a été très longuement présenté dans L'Année Scandinave 1991, pages 41-57. Depuis, il a réalisé, Le prince de Jutland (Prinsen af Jylland, 1994 - voir Nouvelles du Nord n° 4, p. 73), l'épisode Gabriel Axel Copenhague dans le film collectif Lumière et compagnie (1995 - environ une minute de film réalisé avec la caméra des frères Lumière) et, en 2001, Leïla.
Ce film du réalisateur du Festin de Babette et du Prince de Jutland est présenté comme un conte. Il n’y a pas un seul dialogue. La voix-off de Michel Bouquet assume tout : la narration et les propos des différents personnages. Nous sommes donc bien là en présence de la technique du conte. On en viendrait alors presque à regretter de voir un film en lieu et place d’un spectacle de Michel Bouquet seul sur scène. Les images ne paraissent être là que pour illustrer la voix. Ainsi – et c’est dommage pour un film – les images m’ont-elles paru être en trop, redondantes. Un bon conteur sait faire travailler l’imagination de ses auditeurs et Michel Bouquet raconte avec talent. D’un autre côté, l’intérêt de ce procédé est d’évacuer le problème des langues différentes des personnages. C’est un petit film qui n’est pourtant pas désagréable. Les paysages et les couleurs sont beaux (Trop ? À certains moments, j’ai craint les « cartes postales » de film de vacances). Certains acteurs sont très bons. Ce sont tous des inconnus, même Mélanie Doutey qui ne sera vraiment révélée qu’une semaine après avec la sortie du film de Claude Chabrol La fleur du mal. Mélanie Doutey et Yasmina Khateb (Toria) émergent du lot même si leur jeu souffre d’une expressivité un peu trop accentuée. Sans doute la conséquence de l’absence des dialogues. Comme au temps du cinéma muet.
Bibliographie