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LA FABRIQUE DES SENTIMENTS-2007-
Durée : 1h44
Date de sortie en France : 06/02/2008
Distributeur : Les Films du Losange
Visa d'exp. : 115800
Résumé
Eloïse a trente six-ans et travaille comme clerc de notaire dans un grand cabinet, avec de solides perspectives professionnelles. Autonome, indépendante, apparemment équilibrée et dans une confortable aisance matérielle, rien ne semble lui manquer. Hormis peut-être, une relation affective. Et ce n'est pas la trépidante vie parisienne qui va permettre les amoureux télescopages anticipés ou fortuits, si ardemment souhaités. Aussi, un peu par désœuvrement, beaucoup par manque d'une réelle proximité, s'inscrit-elle à une séance de "speed datings". Pour les curieux et les néophytes de la communication : une soirée privée où sont invités sept hommes et sept femmes qui chacun et chacune auront sept minutes pour se présenter, s'apprécier, se séduire. Une rencontre plus que séduisante, avec le solide Jean-Luc semble s'acheminer vers une liaison épanouissante qui pourtant finit brusquement en capilotade et le dévalorisant pessimisme tourmenté d'André est loin de provoquer une attirance manifeste.
Critique
Critique de
Jean-Claude pour Cinéfiches
Note Cinéfiches : 11/20
Superficiellement, une œuvre irritante et lassante, appréciation essentiellement générée par la médiocrité existentielle des personnages, entre narcissisme dérisoire et profonde incapacité à une spontanée et naturelle simplicité. Rien de plus exaspérant et de plus stupide qu'un animal en cage qui ne voit pas que la porte de sa prison est grande ouverte. Avec un peu plus de distance et de neutralité, au-delà des petits numéros d'acteurs bien gentils et bien rodés, en oubliant l'(in)évitable et facile référence médicale aux douleurs et maladies somatiques, se pose la question cruciale de l'existence d'un cinéma français qui n'a rien d'autre à montrer qu'un nombrilisme paniqué, mâtiné d'une curieuse impuissance à s'abandonner. A force de vouloir filmer la superficialité "des échanges en milieu tempéré", acoquiné avec l'incontournable malaise intrinsèque à toute existence, ne risque-t-on pas de produire un film futile ? Tout le monde ne pointe pas du coté de chez Bergman ou Antonioni. Quant à l'épilogue du film, on hésite entre aberrante vacuité scénaristique (pirouette et cacahuètes) et brillante élucubration d'un inspiré "bobo" parisien.