Avant de commencer cette critique du sixième film du cycle Art-Cinéma de Lunel, je voulais juste vous expliquer l'absence de critique de Flandres, que j'ai vu la semaine dernière. En fait, je ne sais pas vraiment quoi penser de ce film (surtout après que mon père l'ait complètement démonté...). Le niveau est trop élevé pour moi, je ne suis malheureusement pas assez intelligent pour en faire une bonne critique...The Road to Guantanamo, donc. Un titre plutôt évocateur, qui montre bien à quoi s'attendre en voyant ce film. C'est l'histoire de quatre Anglais d'origine pakistanaise qui se rendent au Pakistan pour un mariage. Une fois là-bas, ils décident d'aller faire un tour en Afghanistan, pays limitrophe bombardé par les Américains. Ils seront capturés et amenés à Guantanamo Bay, d'où ils ne ressortiront que quatre ans plus tard. En choisissant de raconter une histoire vraie, le réalisateur fait un film quasiment documentaire, un docu-fiction en quelque sorte. En effet, les images de fiction sont entrecoupées par des extraits des témoignages des victimes réelles, ce qui apporte beaucoup à la crédibilité et à l'impact de l'oeuvre. La partie fictionnelle est de plus très rythmée et bien filmée, notamment ce qui se déroule au Pakistan.Un autre point intéressant, dans la partie se déroulant à Guantanamo, est que Michael Winterbottom et son co-réalisateur ont choisi de ne pas montrer les soldats américains comme des monstres bourreaux et impitoyables : il évite le cliché en montrant régulièrement les bons côtés des soldats, sans oublier de montrer aussi ce qu'ils sont le reste du temps (bourreaux et impitoyables). L'anecdote de la tarentule en est un bon exemple.Poignant d'une part, intéressant d'autre part : The Road to Guantanamo vaut le coup.