Plusieurs récompenses en 2007 : Faisan d'Or & Meilleur Réalisateur Trivandrum, Prix Jury Jeune Festival des Trois Continents + San Sebastian, Vancouver, Pusan... Et rien d'étonnant car cette dure plongée dans le monde de la maladie grave bouleverse. Rondement mené : on part en voiture, un peu comme dans "Ten" d'Abbas Kiarostami, sauf qu'ici le décor va changer. Une approche compassionnelle, mais pas sur toute la ligne. Mania Akbari illustre son sujet en montrant quelques scènes d'habitude gardées intimes (regard reprochant du garçonnet, bévue d'un policier prêt à sévir, sororité accrue, baisses du moral créé par la chimio, etc.), non sans humour parfois, pour arriver à une affirmation terrible à l'heure où les cancers, même si on peut en guérir aujourd'hui, se multiplient... Chacun sait que l'environnement pourrait causer de sérieux troubles sur notre santé globale, controversés comme souvent, mais que l'avenir pourrait bien préciser... Ce film dit que les femmes atteintes dans leur sein, symbole de l'origine humaine ou animale (là où le petit commence à s'abreuver) "appelleraient" la maladie. Cruel, même s'il y a une part de vrai, surtout pour les personnes malades ou revenues de très loin... Et c'est encore et toujours charger la femelle du poids total de la création. J'ai vu des femmes incapables de se lever en fin de projection tant elles étaient sonnées. Mais sans doute fallait-il avoir le courage de mentionner la part métaphysique dans cette anarchie cellulaire ?