Scénario et réalisation concoctés par un ancien critique des "Cahiers du Cinéma" aux motifs dramatiques guère originaux, maintes fois utilisés au cinéma, de mémoire, par Ernest Neubach, une fois en
1949, une seconde fois en
1952, par Robert Siodmak, en
1931, par Aki Kaurismaki en
1990 et plus confidentiellement dans des films comme
"La petite annonce" (1970)
"Je ne peux vivre sans toi" (1977)
"Dream with the fishes" (1997) et la même année, aussi.
"Un ami du défunt". Rien de bien nouveau, mais finalement rien de blâmable, en soi, non plus. Ce qui est beaucoup plus gênant et parfaitement illogique dans le synopsis de Cédric Anger, c'est la demande d'un répit de quelques jours avant l'exécution du contrat, formulée par Gilbert Melki, alors que la décision de son indirect suicide assisté induisait tout normalement une minutieuse et ANTERIEURE préparation (actes notariaux pour sa fille, processus boursier pour ruiner son associé). Vraiment un peu léger pour un premier film. Et ce ne seront pas les orteils en éventail et en "arc-en-ciel" de Mélanie Laurent qui sauveront le filmage de son manque flagrant de tonalité et de couleur, au détriment d'une prudence et d'une rigidité plutôt pesantes.