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GARAGE-2007-
Nationalité : Irlande
Titre VO : Garage
Durée : 1h30
Date de sortie en France : 09/01/2008
Réalisation : Lenny ABRAHAMSON
Scénario : Mark O'HALLORAN
Prise de vues : Peter ROBERTSON
Musique : Stephen RENNICKS
Distributeur : MK2 Diffusion
Visa d'exp. : 119322
Résumé
Josie, la quarantaine, un tantinet simplet, lourdement innocent d'esprit et de comportement, pleinement satisfait de son pitoyable quotidien étriqué, officie depuis des lustres comme employé facile et docile, dans une station-service située à l'orée d'un petit village irlandais figé dans une lente et progressive déliquescence. Entre de minables et naufragées incursions vespérales dans le seul pub encore ouvert de la région où il sert d'exutoire à la bêtise et à l'ennui de certains consommateurs et ses solitaires soirées dans l'arrière-boutique de son garage qui lui sert de rudimentaire chez-soi, notre boitilleux bonhomme est traversé par une existence qui finalement ne le touche guère, hormis peut-être quand la nuit tombante se révèle un peu trop belle ou qu'un vieux canasson fraternel accepte ses pommes à moitié pourries. Lorsque Gallagher, son patron, décide de prolonger l'ouverture de la station-service jusqu'à vingt-deux heures les week-ends, il lui adjoint un jeune auxiliaire, d'une quinzaine d'années prénommé David, le fils d'une vague connaissance. Il suffira alors de bien peu de chose, des choses stupides et ridicules, mal interprétées, des cannettes de bière, une banale et ingrate vidéo pornographique pour que la vie de Josie bascule et s'évanouisse dans le silence tutélaire d'un lac des environs.
Critiques et Commentaires
Critique de Jean-Claude pour Cinéfiches
Note Cinéfiches : 15/20
Méticuleuse chronique d'un profond délabrement existentiel, sur fond de misères relationnelles et de navrante sclérose du coeur. Constance et permanence de la désolation. Même les morts-vivants ont des états d'âme.
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Critiques - Commentaires Public
Note : 16/20
V.o. obligatoire pour la saveur de ce coin de l'Eire. Josie, marcheur reconnaissable entre mille se profilant sur un paysage désert, Josie vissé devant son garage, Josie blaguant au bar, avec les gars du coin qui le charrient... Lui semble incorporé au terroir tant il en a retiré sa propre philosophie, tout juste un peu d'ennui certains soirs, encore un pub dans ce patelin, un peu de chaleur humaine, et au moins voir quelques femmes à défaut de ne jamais en toucher une : "vieux gars" mal dégrossi (ces ongles éternellement noirs de mécano), l'employé trop bon que le patron reconnaît et encourage à encore plus de dévouement... Un être ultra-accommodant, un obsédé de l'adaptation, solitaire et point fou : de quoi donner mal au ventre au voisinage, "les braves gens n'aiment pas que..." : tout trouvé pour devenir le con de service. De jolies prises de vue dans la nature encore préservée, une troublante conversation avec un vieil homme bienveillant, qui pleure et s'en excuse (annonciateur de la suite ?) tandis que Josie embraye sur la météo histoire de faire diversion. Présence muette d'un cheval mangeur de pommes une fois pour faire connaissance, noyade éclair de petits chiens encombrants... Cette caméra intimiste s'insinue dans l'Irlande profonde par une plongée dans l'hostilité irraisonnée mais affichée dans son bon droit : la mère venue présenter son fiston avec le boss, et juste après le copain et sa dulcinée, un froid qui inquiète, malgré l'apprivoisement de l'ado, Josie avec son naturel de vieux poupon grandi dans la nature, ne remarque-t-il donc pas que les filles hérissent ce jeune jouvenceau ?... Au bout du compte, est-ce une machination ou juste un mauvais concours de circonstances ?... Pat Shortt (comique très populaire en Irlande), incarne cet innocent piétiné par la bienséance locale, une imprégration de siècles de calotte ajoutée aux nouvelles normes sécuritaires des années 2000... Et pourtant un gars réputé "une crème", incapable de faire du mal à une mouche.
Bibliographie