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JUNO-2007-
Nationalité : États-Unis
Titre VO : Juno
Durée : 1h31
Date de sortie en France : 06/02/2008
Genre : COMÉDIE
Themes
Milieu médical
- cinéma américain -
Adolescence
- cinéma américain -
Milieu scolaire
- cinéma américain -
Adoption
- cinéma américain -
Réalisation : Jason REITMAN
Scénario : Diabolo CODY
Prise de vues : Eric STEELBERG
Musique : Matt MESSINA
Récompenses
- Grand Prix Festival de Rome 2007
- National Board of Review 2007, Meilleur scénario et Meilleure Actrice
- Meilleur réalisateur, Festival de Stockholm 2007
Nota
Avec un extrait du film de Gordon Hershell Lewis "Wizard of gore".
Distributeur : 20th Century Fox
Résumé
L’adolescence au cinéma reste un inépuisable vivier pour les scénaristes en manque ou en surabondance d’inspiration. Paradoxalement, l’adolescente, comme seul élément moteur d’une histoire est peu traitée, au détriment de son pendant masculin, souvent présent à toutes les révoltes et tous les questionnements. En élaguant un peu les multiples souvenirs cinématographiques, on est forcé de constater que les interprétations inoubliables, voire exceptionnelles sont plutôt rares et peuvent se griffonner sur un billet de cinéma. Entre les demoiselles suicidaires de Sofia Coppola, la jeune Valentina de Marco Risi, en navrantes et fréquentes crises épileptiques et affectives, les exubérantes gamines délurées de Joel Seria, qui ne veulent vraiment pas "être délivrées du mal", la radicalité destructrice de l'enragée Cindy, apocalyptique punk chère à l'étonnant Dennis Hopper, la fragile Nadine Nortier en phase et en communion avec Bernanos et Bresson, les tendres amours saphiques de L'espiègle Agnès au fin fond de sa petite ville suédoise, le désespoir silencieux de la perturbée Janice qui fit enfin connaître l’incontournable Ken Loach, sans oublier les néo-zélandaises créatures célestes de Peter Jackson et les frangines de Catherine Breillat, il faudra désormais rajouter et souligner l’inénarrable Juno pour compléter la succulente panoplie .....
EN EFFET
Assurance et pétulance en bandoulière, du haut de son vieux randonneur et de ses seize printemps en fleur et en insouciance, Juno Mac Guff s'est sentie, un automnal après-midi, bien des inclinations coupables pour son véloce camarade de classe Paulie Bleeker, coeur gros, bandana jaune et minuscules friandises. Comme les voies de la nature ne sont guère impénétrables et que le bonheur se fait souvent à deux, la voici dix semaines plus tard discrètement enceinte mais guère gêné aux entournures de la taille et de la morale. Etat confirmé, entériné, homologué après une enfilade obstinée de tests tous fièrement positifs, notre demoiselle confie (dans l'ordre croissant) à sa meilleure copine, à ses modernes parents et à son zélé fornicateur, la révélation de ses rondeurs à venir et ses légitimes décisions présentes : exit le rôle de précoce mère de famille rayonnante et pouponnante, bague au doigt et mari au bras, exit également l'hygiénique et facile solution médicalisé de l'avortement, il ne reste donc plus que la voie salvatrice et royale de l'adoption. Après avoir fort consciencieusement épluché ses dernières hésitations ainsi que la plus récente rubrique des petites-annonces périphériques d'un journal local, Juno est convaincu d'avoir décroché la timbale du couple idéal. Représentants typiques et typés d'une certaine florissante middle class américaine, aisée et malaisée, Vanessa et Mark Loring, pathétiquement antithétiques dans leur goût et leur personnalité, ne vivent en fait ensemble que par et pour cet enfant tant désiré depuis déjà quelques stériles et vaines années. Aussi l'arrivée inespérée de la vibrionnante demoiselle, accompagnée de son parangon de père, est vécue comme une bénédiction divine, un profond ravissement presque surnaturel.
Critiques et Commentaires
Critique de Jean-Claude pour Cinéfiches
Note Cinéfiches : 16/20
Une actrice vraiment exceptionnelle (Ellen Page) -souvenez-vous de sa déjà stupéfiante interprétation d'un petit chaperon rouge plus impitoyable que tous les loups grenouillant sur la toile, dans "Hard candy" de David Slade- de superbes dialogues d'une finesse exquise et raffinée, une incomparable pertinence et permanence d'un humour (qu'il soit verbal ou de situation) nimbé de grâce et de gravité, font de cette oeuvre intelligente et drôle, un mémorable bonheur de cinéma.
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Critique/Commentaire
Critiques - Commentaires Public
Note : 14/20
La jeune actrice est craquante naturellement, commode pour faire passer un message sur lequel je reste partagée. Sous des allures faussement détachées, on est à deux doigts du plaidoyer contre l'avortement, le mauvais goût est évité de justesse. Somme toute, un sujet à moitié traité, mais un discours 100 % bien pensant ! Je mets 14/20 parce que c'est bien démontré, que ça cadre avec une réalité d'aujourd'hui en territoire privilégié : pourquoi refuserait-on une grossesse au profit de l'IVG tandis que tant de couples échouent à concevoir un petit ?... A seize ans, encore toute neuve et sous abri grâce à son père et sa seconde femme qui assurent, Juno peut, à défaut de la pilule du lendemain (même pas mentionnée !) opter pour un acte héroïque, tant qu'à faire dans la bonne humeur, et qui vivra verra... Attention aux réparties de la demoiselle, ce n'est pas elle qui parle ainsi mais les scénariste et dialoguiste qui glissent leurs propres convictions dans sa trop jeune bouche d'ado encore biberonnante... Avoir à cet âge-là un bébé qui bouge à l'intérieur de soi et en faire don à un couple d'inconnus, pour rien, me semble peu probable, même si on peut dire à l'enfant "tu comprends, ta mère était si jeune"... Car la mère adoptive est ici quelconque, limite crispante (un peu ogresse avec son mal de maternité) et son musicien de compagnon tellement plus sympa, de plus en plus gêné dans son sauve-qui-peut, il pourrait très bien se mettre avec la petite... Reste que l'ambiance est plaisante, techniquement bien fichue, la jeune actrice cartonne à coup sûr dans sa détermination, son côté petite sainte des temps modernes oblige force l'adhésion... Pour oublier les zones d'ombre, j'aurais aimé un "plus", par exemple un générateur d'émotion dans le couple des adoptants, ou une ado au vécu différent. Mieux, une femme ayant déjà eu l'expérience de la maternité. Car pour moi, l'impression de se faire faire un enfant par une enfant prévaut : trop facile, et la porte ouverte à toutes les récupérations possibles, comme des agences pour aider cette new generation de mères méritantes... Or, on est déjà trop nombreux pour l'environnement dégradé de cette planète, tous les paramètres l'indiquent... Donc, plutôt que d'encourager à procréer, mieux vaudrait faciliter l'adoption dans le pays où on se trouve, toujours honteusement récupérée financièrement et qui force les couples en mal d'enfant à crapahuter loin de chez eux, parfois pour des clous (voir "Holy Lola" de Bertrand Tavernier) !
Bibliographie