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L'ASSASSINAT DE JESSE JAMES PAR LE LÂCHE ROBERT FORD-2007-
Nationalité : États-Unis
Titre VO : The assassination of Jesse James by the coward Robert Ford
Durée : 2h40
Date de sortie en France : 10/10/2007
Genres : WESTERN / BIOPIC
Themes
Milieu du théâtre
- cinéma américain -
Suicide
- cinéma américain -
Photos et photographes
- cinéma américain -
Trains et gares
- cinéma américain -
Réalisation : Andrew DOMINIK
Scénario : Andrew DOMINIK
Inspiration : D'après un roman de Ron HANSEN
Prise de vues : Roger DEAKINS
Distributeur : Warner Bros
Visa d'exp. : 118846
Résumé
Début des années 1880. Le redoutable hors-la-loi Jesse James est devenu une célébrité dans tout le pays pour ses moult attaques à main armée et les nombreux cadavres qui jalonnent son criminel parcours. En compagnie de son frère Frank et de quelques nouveaux acolytes, parmi lesquels un certain Bob Ford qui voue une admiration sans borne au légendaire malandrin, Jesse et sa petite bande viennent à nouveau d'accomplir un pendable et lucratif exploit, la fameuse attaque du train de Blue Cut, dans le Missouri. Puis le groupe à nouveau se sépare. Mais les temps sont durs pour les malfrats, fussent-ils de mythiques héros, adulés par bien des esprits frustes ou rêveurs car, peu à peu la trahison commence à décimer les rangs de l'efficiente clique depuis que le pertinent gouverneur Thomas Crittenden promet une importante récompense pour l'élimination de Jesse James, semant ainsi doute, méfiance et danger dans l'entourage et le quotidien de notre recherché hors-la-loi. Finalement, Bob Ford qui continue assidûment à le suivre, toujours dans une ambiguë pitoyable relation de vénération et de haine, l'abat par derrière, d'une radicale balle en pleine tête, le 3 avril 1882. Il mettra en scène, sur les tréteaux de moult théâtres du pays, avec son frère Charley, l'épisode peu reluisant du meurtre, largement arrangé, déformé pour se mettre outrageusement en valeur, fasciné par une courte gloire, lui même étant finalement abattu quelques années plus tard, dans un saloon.
Critiques et Commentaires
Critique de Jean-Claude pour Cinéfiches
Note Cinéfiches : 17/20
Un des meilleurs films de l'année 2007 qui évite avec élégance l'écueil d'une vision hagiographique du mémorable personnage, tout en étant une subtile réflexion sur les notions de célébrité et les discutables fondements d'une légende, avec à tous instants, un étonnant réalisme radical et poétique à la fois, hautement démystifiant qui donne aux principaux personnages une véritable humanité, loin du traditionnel et convenu folklore de l'Ouest américain que véhiculait un Ford, un Mann ou un Walsh.
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Critique/Commentaire
Critiques - Commentaires Public
D'une période mythique de l'Ouest américain, avec des personnages emblématiques dont les aventures furent maintes fois décrites sur le petit et le grand écran, le réalisateur Andrew Dominik façonne une oeuvre séduisante, dénuée de tout lyrisme héroïque. On est loin des archétypes traditionnels du pistoléro, du traître et du Far West, pour aborder une dimension banalement humaine, prosaïque et dénuée de tout pathos lyrique du cow-boy et de sa représentation idéalisée, images d'Epinal et d'OK Corral à la Kirk Douglas ou à la John Wayne. Je partage entièrement votre judicieuse appréciation sur cette oeuvre, toujours aussi navrée que la plupart de mes consoeurs aient trop souvent, globalement, un incompréhensible et stupide manque d'intérêt pour le western et ses débordements...
Note : 17/20
A mes yeux, ce projet avait peu d'arguments attrayants. Un western crépusculaire sur Jesse James, figure emblématique du grand banditisme américain qu'on a du voir dans plus de 50 films. Brad Pitt, qui malgré une belle performance dans Babel, se contente plus ces dernières années de faire la moue et de poser dans des costumes Armani que de réellement jouer, impression qui tendrait à se confirmer au vue de l'affiche et de la bande annonce où l'on voit le beau Brad vieilli les mains dans les poches, le regard porté vers l'horizon, heureux dans sa belle veste et sa chemise qui fleure bon la lessive. Et pourtant... Au casting, beaucoup de surprises, de bonnes surprises (Sam Rockwell), d'autres choix plus évidents (Garret Dillahunt) mais toujours justes (Mary-Louise Parker), dans le ton. L'image Hugo Boss de Pitt n'a ici plus sa place. Il y joue un Jesse James nerveux, paranoïaque, tendre, cruel, beau, fou, mélancolique, dépressif... une large pallette qu'on a la joie de retrouver, qu'on pensait oublié dans un carton lors de son emménagement avec Jolie. La musique fait certes penser à celle de The Propositon (toujours inédit en France?!?) du même Nick Cave mais elle accompagne à merveille les décors épurés et les errances des personnages de cette fable. Le film, sans vouloir paraphraser un de mes collègues, renferme l'une des scènes les plus belles cinématographiquement parlant de ces dernières années. Pas une esthétique à l'esbroufe, mais une mise en lumière sublime par le grand Roger Deakins (chef opérateur des Coen entre autres) à l'image du mythe du gang des frères James et de leur dernier larcin. Laissez-vous portez par ce western poétique et atypique sur un lâche oublié derrière la légende. .
Bibliographie