il est trompeur avec sa bonhomie séculaire. Toutefois, à mon avis, du temps des reportages de Frédéric Rossif, on pouvait croire que l'ours polaire folâtrait au soleil, la chasse étant l'exercice bienvenu pour des repas réguliers. Moins aujourd'hui, en tous cas si l'on parvient à croire à ces images et au commentaire plaqué dessus, la nourriture deviendrait inadaptée, la banquise se rétrécit de toutes parts. Au sortir d'une instinctive hibernation = mourir noyé ou de faim, pire, finir tué par ses proies ! Voilà pour le Pôle Nord... Bien plus au sud, des éléphants en marche longue distance trouvent au bout d'une trotte conséquente, l'eau, non sans avoir bravé, de nuit, les lions... Ces deux situations résument la grande modification en cours. Renversement de tendances, les animaux jusque-là sans prédateurs, de plus en plus fragilisés, et ça fend le coeur ... L'observation des autres catégories animalières est spectaculaire, mais sans de telles "remises en question" ces dernières années (caribous, grues, baleines). Nouveauté commençant à faire du bruit, sur notre planète coutumière de variations de températures au fil des siècles : le réchauffement climatique serait monté en flèche à partir de 1850, début de l'industrie à haut rendement. Nulle accusation directe susurrée par la voix de fée d'Anggun, sa pointe d'accent dans un commentaire français feutré, digne d'un conte pour la jeunesse (au moins, c'est accessible à tous, aux petits notamment) : beau voyage en même temps, avec ces plantes poussant en quelques secondes, les nuages vite balayés... Rappel que le temps passe, inexorable, sur notre triviale actualité et, en simultané, sur cette nature qui n'a rien demandé : miraculeuse, cocasse, pas toujours tendre, mais en péril certain, sans doute avant l'heure, par l'entremise des nouveaux penseurs du CAC 40 pour une large part (et si peu par les robinets laissés ouverts lors du brossage de dents, entre autres couleuvres à avaler)... Des fous inconscients, sado-masochistes, sauf que la nature aura le dernier mot, voilà ce que j'en retiens, avec aucun besoin de me flageller. La présente ausculation de notre Globe, laisse entendre qu'un virage à 180 degrés serait encore possible... Moins impressionnant que "La Planète Bleue" (vu en v.o.)avec son terrifiant périple dans les abysses, ce serait plus une variante de "La Planète Blanche". S'en imprégner au mieux, pour affronter la suite, en particulier pour les générations en marche.