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TOUT EST PARDONNÉ-2007-
Nationalité : France
Durée : 1h45
Date de sortie en France : 26/09/2007
Themes
Adolescence
- cinéma français -
Relations entre père et fille(s)
- cinéma français -
Chômage
- cinéma français -
Réalisation : Mia HANSEN-LOVE
Scénario : Mia HANSEN-LOVE
Prise de vues : Pascal AUFFRAY
Nota
Le film est dédié à la mémoire du producteur Humbert Balsan.
Distributeur : Pyramide
Visa d'exp. : 112185
Résumé
Premier long métrage d’une jeune réalisatrice qui fit ses gammes cinématographiques des "trois" côtés de la caméra, devant l’objectif, comme actrice dans deux films d’Olivier Assayas : "Fin d’août, début septembre" (1999) et "Les destinées sentimentales" (2000), derrière l’objectif, comme cinéastes de trois courts métrages, "Après mûre réflexion" (2003) "Un pur esprit" (2004) et "Contre coup" (2005) et en marge de la caméra, comme critique aux Cahiers du Cinéma entre 2003 et 2005. C’est donc munie de ses conséquents bagages, que Mia Hansen-Love, vingt-six ans, nous propose une oeuvre débordante d’émotions et d’aménité qui s’ordonne en lieux et temps sur trois périodes marquantes de l’histoire d’un jeune homme profondément sensible et vulnérable en bordure de ses affections, de ses démons et ses abandons.
(1) Vienne 1995 :un couple franco-autrichien, Victor et Annette, et leur petite fille Pamela, vivant dans une parfaite symbiose affective, un bonheur paisible et quotidienne. Il refuse de poursuivre le même chemin professionnel que sa compagne, enseignante (en histoire de l’art) et préfère se consacrer à l’écriture. Vagabondages urbains, errances citadines, rêveries cannabiques, affectives complicités avec l’accueillante famille de son épouse, nombreuse, ouverte, joviale...
(2) Retour à Paris :ce qui sous la torpeur viennois n'était qu'anecdotique et fugace, se révèle dans l’ivresse parisienne, comme une douloureuse vérité déconcertante : Victor se drogue de plus en plus fréquemment et sa relation de dépendance, conjuguée avec une liaison amoureuse va provoquer la séparation, puis la fatale rupture du couple. En effet, une rencontre tout d’abord fortuite, puis coutumière avec une suicidaire junkie prénommée Gisèle (excellente Olivia Ross) instaure d'impérieux et fallacieux liens (sexe et sentiments) et des besoins (héroïne) de plus en plus prégnants, dans une fatale addiction au mortel engrenage...
3) Pamela (onze ans plus tard) : maintenant devenue une délicieuse adolescente, vivant depuis quelques années à Paris, après un long séjour au Venezuela avec sa mère, la jeune fille aura enfinl'occasion de retrouver son paternel, rasséréné, pleinement assagi de ses flottements passés et de (re)construire ce qui avait été laissé en chagrine déshérence affective. Il aura suffit d’une opportune rencontre avec la sœur de Victor, pour induire, avec subtilité et délicatesse, de nécessaires et attendues retrouvailles. Pour un court moment seulement.
Critique
Critique de Jean-Claude pour Cinéfiches
Note Cinéfiches : 15/20
Si le scénario ne brille guère par une réelle et flagrante originalité, la composition artistique de l'ensemble des acteurs se révèle lumineuse et sans faille et l’oeuvre dégage une indéniable et diffuse mélancolie, constellée des lancinantes brisures d'une insidieuse et persistance résignation. Celle qui hante et submerge ceux qui savent que rien ne perdure et que tout sera tôt ou tard, pardonné, oublié. A mettre aussi au crédit du film, une pénétrante mélopée de Matt Mac Ginn, "Coorie Doon" accompagnant en filigrane ce premier film émouvant et fragile, au final intensément douloureux qui laissera au coeur d'incisives marques indélébiles.
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