Expression d'une éphémère mode du bébé tombé du ciel sur nos grands écrans, lancée en 1985 par Coline Serreau avec "Trois hommes et un couffin"... A chaque fois, quelques conditions de base : les bébés font irruption chez les représentants d'une classe qui exclut leur "éventuelle probabilité" d'existence... puis l'attachement nait, inattendu, et bouleverse l'ordre préétabli... J. C. Wiatt est l'un des nombreux éléments de la jeunesse arriviste américaine, qui ne vit que pour la productivité et le renom de la boîte qui les emploie. Complètement désemparée devant un bébé..(elle le considère vraiment comme une "chose" inabordable, et jamais approchée... ), elle ne peut cependant se résoudre à l'abandonner. Ce geste est celui d'un livre que l'on ferme, car il lui faut dès lors changer radicalement son mode de vie ... Elle perd emploi et petit ami .... et décide de s'exiler chez notre mère à tous, la nature.. Cette histoire doit avoir une résonnance toute autre chez les Américains du Nord, où le choix d'un enfant pour une femme l'expose aux plus totales incertitudes, financières et professionnelles... aucune protection légale ni subvention n'étant assurée par l'Etat... Cependant, Charles Shyer conclut sa comédie avec idéalisme. Pour lui on peut concilier, bébé, business et indépendance (professionnelle ... non sentimentale). Un film qui n'exclut donc pas certains excès, notamment dans l'optimisme .... mais qui peut distraire...