Dans ses années où la finance impose avec force sa loi dictatoriale, où l'argent n'est plus qu'une abstraction chiffrée, le nouveau Dieu pour lequel l'imploration des fidèles empruntent les canaux de communications les plus sophistiqués, un film en l'honneur des jeunes adeptes, dit " Golden Boys ", s'imposait. "Wall Street" met face à face deux mondes, l'un considéré comme anachronique : la bonne vieille industrie, l'autre qui en joue à son gré, selon les espérances de rentabilité et les aléas de la Bourse : le problème prend quelque intérêt par le choix de leur deux représentants : le jeune arriviste de la finance, décidé à se faire un nom, son père qui risque de se trouver au chômage, après la vente de son entreprise... derrière l'entité financière, un homme, symbole de la main d'oeuvre avec laquelle joue une jeunesse sans scrupule, modelant selon d'égoïstes intérêts, la structure économique d'un état. "Wall Street", après avoir montré la putridité du milieu, opte pour la bonne morale qui finit toujours par punir les méchants... ce qui ne suffit pas à la salvation.. De plus, l'utilisation de la technicité argotique rend le scénario complètement abstrait aux non initiés !