On aurait tort de considérer cette extravagante oeuvre de Milos Forman comme une biographie illustrée du prestigieux peintre Francisco Goya. Malgré une sympathique prestation du prolifique Stellan Skargard dans le rôle générique et une époustouflante composition de Natalie Portman, dans une étonnante double interprétation, le personnage central du film reste Javier Bardem dans sa superbe composition d'une délectable fripouille hors-norme, mais de tous bords et de tous siècles...
*** Homme politique prétendu de gauche, faisant partie du staff de la candidate socialiste Ségolène Royal aux élections présidentielles de l'année 2007 et qui rejoint quelques jours plus tard, après la promulgation des résultats, le camp adversaire (vainqueur) pour aller au maroquin "Judas", à la soupe "Brutus", au picotin "Ganelon", au portefeuille "Iago", auprès de celui (Sarkozy) qu'il traitait il y a peu, de "singulièrement dangereux, voire irresponsable qui n'éprouve aucune honte à pêcher dans les eaux de l'extrême-droite". Cet amoral et risible glissement idéologique, précédé ou suivi par quelques autres thuriféraires du sarkozisme triomphant, Jean-Pierre Jouyet, Eric Besson, Hervé Morin, Jacques Attali, Martin Hirsch, Maurice Leroy, Hubert Vedrine, Jean-Marie Bockel, Jacques Lang, Dominique Strauss-Kahn, Jean-Marie Cavada et consorts estampillés, à tort ou à raison, comme oscillants hommes politiques de gauche ou du centre, benoîtement qualifiés de : traîtres, félons, rénégats, fourbes, perfides... alors qu'ils ne souffraient peut-être que d'appétence hiérarchique, d'indigence existentielle et de comateux troubles du discernement qui, après bien des ataxies doctrinaires, semblent avoir enfin trouvé leur équilibre quinquennal dans une élyséenne cantine cinq étoiles de droite, grande ouverte.