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UNE AUBERGE A TOKYO-1935-
Nationalité : Japon
Titre VO : Tokyo no yado
Durée : 1h20
Themes
Enfance
- cinéma japonais -
Chômage
- cinéma japonais -
Alcoolisme et autres beuveries
- cinéma japonais -
Prostitution
- cinéma japonais -
Chiens
- cinéma japonais -
Réalisation : Yasujiro OZU
Prise de vues : Hideo SHIGEHARA
Musique : Keizô HORIUCHI
Résumé
Ainsi fut sauvée une âme...
Durant la pénible dépression économique du milieu des années 1930, Kihachi, un père de famille, exerçant le métier de tourneur, apparemment délaissé par son épouse, cherche désespérement du travail dans la banlieue industrielle de la capitale nippone. Il est accompagné dans sa fastidieuse quête d'une problématique embauche par ses deux enfants qui comme lui souffrent de cette quotidienne indigence, devant chaque soir choisir entre manger ou dormir dans une auberge, dans l'impossibilité financière de bénéficier des deux bienfaits en même temps. Pour alimenter leur maigre pécule, les gamins tentent et parviennent de temps à autre, à capturer un chien errant, une prise qui leur rapporte environ 40 séns, pour leur contribution à la prévention contre la rage. Quelquefois la misère du trio est tellement écrasante, déprimante et la faim d'une lancinante phobie qu'ils se jouent à manger un succulent repas imaginaire, pour l'homme copieusement arrosé avec quelques lampées d'un revigorant sake. Le jour suivant, ils croisent une jeune femme avec sa petite fille, elles aussi souffrant durement d'une profonde et tenace indigence. Par chance Kihachi rencontre une ancienne connaissance, tenancière d'une petite auberge qui va l'embaucher et ainsi permettre aux gamins de manger et de dormir régulièrement. Mais le bonheur de notre homme ne peut s'apprécier pleinement devant le malheur suffocant des autres, en particulier celui de cette jeune femme obligée de se prostituer pour un peu d'argent permettant l'hospitalisation de sa petite fille atteinte d'une dysenterie aiguë. Il se résout donc à commettre un larcin, quitte à se dénoncer ensuite aux policiers à ses trousses.
Critique
Critique de Jean-Claude pour Cinéfiches
Note Cinéfiches : 16/20
D'une infinie noirceur, dans un dédale d'usines et d'indifférence, une œuvre puissante et mémorable, d'une maîtrise technique époustouflante qui fut une des dernières réalisations muettes du prolifique et talentueux metteur en scène.
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