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STILL LIFE-2006-
Nationalité : Chine
Titre VO : Sanxia haoren
Durée : 1h48
Date de sortie en France : 02/05/2007
Réalisation : Zhang-Ke JIA
Scénario : Zhang-Ke JIA
Prise de vues : Nelson YU LIK-WAI
Musique : Giong LIM
Distributeur : Ad Vitam
Visa d'exp. : 117841
Résumé
Nous sommes dans les fantomatiques décombres de la ville chinoise de Fengie, en aval de l'ancestral site des splendides Trois Gorges, qu'un imposant barrage, le plus grand du monde, va submerger dans quelques mois, définitivement, sous les eaux millénaires du Yangsté. C'est ici que San Ming revient s'immerger, obstiné et déterminé, pour tenter de retrouver depuis un lointain passé, sa fille et sa femme qu'il n'a pas revues depuis plus de seize ans déjà. C'est là aussi que Shen Hong est venue, déterminée et résolue, mettre un terme à une désormais ancienne histoire d'amour, en réclamant le divorce à son époux trop souvent absent, cadre sur le fameux chantier depuis bientôt deux ans.
Critiques et Commentaires
Critique de Jean-Claude pour Cinéfiches
Note Cinéfiches : 15/20
Des histoires du passé, bousculées par un incontrôlable présent cinétique, vers une Chine mondialisée où le ciel anticipe déjà les vaisseaux spatiaux de demain et qui rejette sous les eaux la nostalgique beauté de ce qui ne sera plus jamais. Et quand on aura déplacé les milliers d'orphelins de la modernité à tous crins, il ne restera peut-être plus que des mots oubliés et des plaisirs perdus (cigarette, vin, bonbon, thé) pour ne pas sombrer, corps et âme, dans le néant de l'uniformité programmée.
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Critique/Commentaire
Critiques - Commentaires Public
Note : 15/20
J'ai largement préféré "The World" de Jia Zhang Ke, je m'y étais amusée, parce qu'il est moins pénible (grâce aux musiques sirupeuses et aux pirouettes animées qui interfèrent), et tout aussi dénonciateur d'un système qui n'a plus d'âme. Ici, hormis l'ambiance panoramique des prises de vues, l'alternance du moderne et du décrépit, on baîlle un peu, que va-t-il arriver au bout de tout ça ?... Le fait que le héros, qui a une bonne tête et ne se laisse pas impressionner par l'adversité, surplombe le barrage à plusieurs reprises, laisse pantois, puisque ce qui prévaut, c'est le poids de la chaleur, avec ce boulot bête et usant auquel il va être convié. Long, appuyé, oh que ça ne rigole pas... Deux images se veulent poétiques : la tour qui s'envole et le funambule... Elles relativisent ces portraits de travailleurs qui peuvent tout juste boire, manger, fumer à tour de bras, autant de moments de convivialité de pris. Aucune philosophie ne sous-tend quoi que ce soit, la seule loi de la jungle (est-ce dû la jeunesse de ce réalisateur de 36 ans ?). Enfin, le fait de bosser ensemble, à la fin, laisse supposer qu'au moins l'amitié soit possible, question de survie. L'homme et la femme qui cherchent chacun leur repère familial dans le même coin, sans jamais se rencontrer, illustrent bien la déshumanisation ambiante. Il est dit aussi qu'on achète les femmes, dont certaines sont également jugées valeureuses... Barrage maudit, empoisonné, constructions méritant de la dynamite pour qu'on bâtisse autre chose. L'ensemble reste tout de même très instructif. Du sordide, esthétiquement filmé.
Bibliographie