"Chaque jour, à Vienne, la quantité de pain inutilisée et vouée à la destruction, pourrait nourrir la seconde plus grande ville d'Autriche, Graz". C'est par cette affirmation claire, nette et visualisée que débute le film, égrenant avec rigueur et tranquillité les moult aberrations agricoles, halieutiques, avicoles et ses inacceptables conséquences économiques et alimentaires. On apprend ainsi que la majeure partie du pain mangée en Suisse provient de l'Inde et que les tomates importées d'Europe, vendues sur l'immense marché de Sandaga à Dakar, (le plus grand d'Afrique) sont d'un tiers moins chères que celles cultivées localement. Qu'il n'y aura bientôt plus de pêche artisanale, petit à petit, remplacée par une pêche industrielle dont les poissons, à force de s'entasser dans les immenses bateaux-usines, fileyeurs, ligneurs ou senneurs, seront d'une "comestibilité" et d'une saveur exécrables. Que pour nourrir notre bétail, on importe la totalité du soja depuis le lointain Mato Grosso, tout en brûlant notre maïs comme appoint de chauffage. Ces dramatiques et stupides facéties mondialistes n'ont qu'un seul but, clairement reconnu, avoué : le profit maximum, dans un minimum de temps, pour un minimum d'actionnaires. Tout est prêt, à coups de diffusion massive d'OGM (Organismes Génétiques Modifiés) d'expansion et de prolifération d'hybrides végétaux (25.000 hectares de serres en Espagne, dans la région d'Almeira) et d'hybrides animaux (de gigantesques usines de production de poulets au rythme de 50.000 volatiles par jour) pour une évidente catastrophe mondialiste.

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