Critique de
L.Ventriloque
Réservé à ceux qui ont éprouvé la solitude du larbin, celui qu'on voit quand c'est nécessaire ou qu'on oublie comme un meuble. Non que Ruben soit à proprement parler "maltraité", jamais en paroles, juste de petits dérapages quelquefois dans les comportements, mais il les perçoit au plus profond de lui-même, enfin de ce qu'il lui reste de vie personnelle, car il travaille quasiment non-stop. Il doit veiller sur son ministre, et aussi sur sa progéniture, l'innocence teintée de perversité. Comment évacuer son mal-être ? Un bon bain de mer froid ou autre chose ? A voir en v.o., cette étude de moeurs se passe en Argentine, mais ce pourrait être n'importe où. C'est un film lent, méthodique, efficace, aux prises de vue (caméra féminine) remarquables. Peu bavard, une musique savamment dosée. A découvrir bien réveillé et à voir une deuxième fois pour apprécier la poésie de la mer, qui a ici un rôle inédit.