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MONDOVINO-2004-
Documentaire
Nationalité : États-Unis
Titre VO : Mondovino
Durée : 2h15
Date de sortie en France : 03/11/2004
Genre : DOCUMENTAIRE
Distributeur : Diaphana Distribution
Visa d'exp. : 105082
Résumé
Ce long documentaire de près de 135 minutes se déguste, d'abord avec une méfiante curiosité, puis avec une étrange jubilation. Ce conséquent breuvage, emprunt de conviction et de mondialisation, présente en fait deux conceptions (pas forcément inconciliables) de la culture vinicole. D'un côté, les puristes, qui parlent en termes de terroir, de nature, de traditions ; de l'autre, les chimistes du vin (l'insupportable Michel Rolland) et les multinationales du "pinard de qualité" sans âme ni personnalité propre (la dynastie des Mondavi) qui fabriquent allègrement un goût standardisé, plaisant au palais, pour vendre et monopoliser à outrance. Et bien sûr, au milieu ou plutôt penchant allégrement vers les seconds, l'incontournable Robert Parker qui fait la pluie (et le beau temps) et les prix dans la vaste et frelatée galaxie vinicole.
Critiques et Commentaires
Critique de Jean-Claude pour Cinéfiches
Note Cinéfiches : 15/20
Intelligent, courageux, gouleyant et quelquefois effrayant !
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Critique/Commentaire
Critiques - Commentaires Public
Note : 16/20
Edifiant "tour du vin", quoique un peu longuet. Rien d'étonnant que les acteurs de la mondialisation se soient emparés de cette manne ! Voyage à rebondissements, rendu palpitant par ce visiteur-goûteur qui a de l'humour et une bonne gueule, posé, mais sans complaisance. Le rire du dénommé Rolland porte très évidemment sur les nerfs, catalogué "camelot du vin" pour la planète, admiré pour "le sport" que cette mission implique, méprisé pour l'atteinte au patrimoine, ce saccage de la vigne traditionnelle qui méritait un sort moins humiliant. Hormis la noblesse des considérations des exploitants français (vin né sur tel sol perdant son identité sur tel autre) il m'est arrivé d'hésiter une seconde entre confiscation vinicole par le marché mondial et profits démesurés des gros viticulteurs français de père en fils, mais une seconde seulement, car du vin usiné au lieu d'être bichonné, quel gâchis ! Relevé une alternative intéressante, présentée comme à mi-chemin entre terroir et ouverture au monde, celle de l'acteur Depardieu, une manière de ne pas totalement trahir son sol. Au final, si on préfère croire ce qui ressort de ce reportage, l'ensemble fait complot de longue date : la triche que la mondialisation permet s'applique au plus sacré ! Horreur, le Bourgogne serait artificiellement coloré "pour plaire au consommateur", le marketing parle pour tous... Ainsi, si on ne les délocalise pas en Californie, les vins les plus prestigieux seraient trafiqués, main basse sur tout ce qui peut rapporter. Mais le pire est bien que ça se fasse en toute impunité ! Reste à se ruer sur le vin bio ou les rares vins de pays hors du rouleau-compresseur, seuls créneaux à peu près fiables. Impossible de se contenter de la piquette locale pour autant (ce verre bu avec une grimace chez le petit paysan d'Amérique du Sud). Autre attrait et non des moindres ici : LES CHIENS ! Sorte de non-dit de leurs propriétaires gagnants ou perdants dans ce cirque vinicole. La caméra les incorpore aux commentaires, des poses les plus débonnaires au plus scabreuses, un régal !
Bibliographie