Christophe Malavoy, dont la famille a été meurtrie par la dernière guerre, éprouve le besoin de rappeler les aberrations qu'engendrent les haines collectives pour peu qu'un régime odieux s'installe. Mais aussi qu'il y a toujours la bonté humaine qui se faufile, telle une rose sur un tas de fumier... Ce très beau film est construit sur le mode réaliste, des images soignées, le quotidien de fugitifs et de ceux qui les cachent, mais on va à l'essentiel, des alertes suivies d'accalmies. Personnages attachants, de très bons acteurs ! Les scènes de "la soupe" et "les dominos" valent leur pesant de pommes de terre... Des critiques seraient gênés par le silence fait volontairement autour du petit garçon parti au collège : pour ma part, je le trouve très adroit, laissé pour qu'on réalise la dose de cruauté des guerres, et il y en a de par le monde, des exterminations de ce type, en ce moment !