Sans doute suffit-il maintenant de savoir filmer et de prendre des acteurs talentueux pour faire passer les pires pilules ? Voici une pub ou un clip made in America, effets de suspense, esthétisme avec musique invitant à l'effroi. Entrée percutante, après ça disjoncte sérieux... Mais côté prises de vue et du son, continuité du haut de gamme. Jolis plans sur un oeil, accélérés lors de joutes, profils d'ombre se détachant avant plongeon, raffiné.... Mais alors bonjour la complaisance ! Cette prise en otage du spectateur dans le délire de celui qui commande à la caméra dont l'unique slogan sera "il n'y a pas pires bourreaux que les victimes"... Ouais, mais vite malsain ! Un sympathique surfer du net supposé abuser des jeunes mineures, fichtre, il aime leur fraîcheur globale, se délecte à les regarder, "shame on you", nombre d'hommes devraient se trouver à l'ombre pour moins que ça ! Pater familias soigneusement évité ici ! Et l'écclésiastique, chttt.., voulez-vous vous taire ! Or donc, est-il coupable ou seulement anéanti sous torture, ce brave garçon ?... Quant à Ellen Page, la face de candide faite ado, elle incarne une monstruosité trop adulte une fois de plus, exactement comme dans le "Juno" qui suivra. Jeu excellent. A l'intention de qui gobe toute perversité comme du petit lait, les autres peuvent zapper.