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LA PASSION DU CHRIST-2004-
Nationalité : États-Unis
Titre VO : The passion of the Christ
Durée : 2h07
Date de sortie en France : 31/03/2004
Genre : DRAME
Themes
Représentant(e)s du culte
- cinéma américain -
Suicide
- cinéma américain -
Mariage
- cinéma américain -
Le diable et ses démons
- cinéma américain -
Distributeur : Quinta Communications
Visa d'exp. : 110032
Résumé
A partir du dernier repas du Christ avec ses douze apôtres, jusqu’à sa mort par crucifixion et sa résurrection, en passant par son procès et la terrible montée au Golgotha, avec de brefs retours en arrière sur son enfance, son enseignement, une vision fort particulière de Mel Gibson réalisateur, où les acteurs ne parlent que le latin ou l’araméen.
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Critiques - Commentaires Public
Devant la vision d’un tel film on ne peut s’empêcher de le rapprocher de ce dominant installé confortablement dans nos vies depuis une bonne décennie, rythmant nos pulsions du matin au soir, par "l’attrait" d’un voyeurisme encore sous contrôle, mais pour combien de temps. Le futur look internet, transposé sur écran large, se déchaîne pendant plus de deux heures. Un cobaye consentant est matraqué, flagellé, mis en croix dans des conditions très proches de l’exécution d’un otage sur la toile, sauf que le pauvre malheureux, filmé en temps réel par ses bourreaux, n’a pas choisi un tel scénario, quoique...La personnalité du Christ se transforme d’œuvre en œuvre, en s’adaptant à l’actualité et aux technologies. Le pauvre en prend et en redemande. De la pure boucherie jouissive et hors de prix, filmée par un professionnel plus journaliste que cinéaste, stressant en permanence un plateau perdant sa connexion avec une virtualité.Les évangiles, au même titre que différentes traductions offertes à des œuvres classiques, sont triturés, pour n’offrir en définitive qu’un J.T de vingt heures au look irakien.Jésus devient le porte-parole du sacrifié sautant sur un marché, torturé en détention, harcelé moralement dans son entreprise ou candidat d'un jeu télévisé débile japonais.La croix en ces temps incertains est l’idéologie de nombre de nos concitoyens sans repères, récupérés, drainés en salles obscures par ce produit déprimant, n’alimentant qu’une fausse fatalité, pouvant se transformer en haine d’une seconde à l’autre.L’étude de Jésus est avant toute chose théologique, n’excluant pas l’apport d’un travail cinématographique soigné, et surtout épargné de tout contexte récupérateur.Ce cheminement de plus en plus effrayant vers la croix ressemble à un live CNN, n'excluant pas forcément la fidélité d'un réalisateur envers ses convictions religieuses.Mel Gibson se sert uniquement et commercialement de l'impact de son temps sur ses contemporains.Les plus anciens suivent le logo de "Golgotha" à "La passion du Chris"t en passant par "La tunique", "Ben-Hur", "Le roi des rois", "Barrabas", "Jésus de Montréal" et "La dernière tentation du Christ".Une enseigne relookée au fil des opus, récupérée ces derniers temps par des hommes avides de profits, détruisant un esprit respecté par un septième art défunt.Après deux conflits mondiaux, un homme roué de coups en permanence, ne s’exprime pratiquement plus.Ou est donc passé le message religieux distribué principalement par la voix?Jésus devient au début de ce XXI siècle une dégénérescence humaine, non assumée par un esprit manipulateur, préférant l’offrir à un personnage scénarisé plus corporel que verbal dont la résurrection ressemble de plus en plus à une peau de chagrin.
Bibliographie