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BABEL-2006-
Nationalités : Mexique / États-Unis
Titre VO : Babel
Durée : 2h15
Date de sortie en France : 15/11/2006
Genre : DRAME
Récompenses
Prix de la Mise en Scène et Prix du Jury Oecuménique, Cannes 2006
Distributeur : Mars Distribution
Visa d'exp. : 116656
Résumé
De l'amour et de la responsabilité...
Comment un puissant fusil de chasse, offert en remerciement par un nemrod japonais en safari, dans le désert marocain à son guide, se retrouve, quelques mois plus tard, dans les mains de deux gamins du cru, blessant gravement une touriste américaine, de passage en autobus avec son époux et dont les deux enfants restés aux States, se retrouveront perdus dans un autre désert, mojave celui-ci, à cause de la conséquente imprévoyance de leur nourrice mexicaine.
Critiques et Commentaires
Critique de Jean-Claude pour Cinéfiches
Note Cinéfiches : 17/20
Sur le thème de la théorie du chaos, affirmée par le physicien Ilya Prigogine (la moindre variation en un lieu quelconque de la planète entraîne des effets considérables. C’est ce que l’on appelle "l’effet papillon" : un battement d’aile de papillon à Pékin peut provoquer un léger souffle qui, de proche en proche, donnera naissance à un ouragan sur la Californie) Alejandro Gonzalez Inarritu "exemplarise" l'affirmation scientifique aux relations humaines, abordant indirectement les complexes notions de hasard comme le firent, à leur manière et en leur temps, Krzysztof Kieslowski, Edouard Molinaro, Alain Resnais et Max Ophüls.
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Critique/Commentaire
Critiques - Commentaires Public
inconnu(e)
Alejandro González Iñárritu, ce nom vous dit quelque chose ? Moi non plus, avant Babel. Et il va falloir dorénavant compter avec lui. Lauréat à Cannes pour sa mise en scène, il a su ici assimiler et retranscrire ce qui s'est fait de mieux jusqu'à ce jour. En effet, rien de vraiment nouveau, mais plutôt une reprise de bons procédés. En premier me vient à l'esprit une séquence d'une dizaine de minutes à la "Requiem For A Dream", très brillamment menée. Surprise, les acteurs aux plus gros cachets, Brad Pitt et Cate Blanchett, ne sont pas les meilleurs, tant la qualité du jeu en général est élevée. Rinko Kinkuchi survole ainsi son rôle, accompagnée par ses compères japonais. Mais les acteurs des séquences mexicaines et marocaines ne sont pas en reste. Le titre du film évoque un bouillon de culture et c'est donc trois histoires qui s'entrecroisent et s'enchaînent, reliées par un fil conducteur, un peu léger à mon avis. Mais si ce film est long, ce n'est pas tant en raison de cette mixité, mais d'un montage imparfait, traînant en longueur pour renforcer le sentimental. Inutile car Babel est très chargé émotionnellement. Le grand nombre de langues dans le film impose de le voir en VO, pour ne pas louper l'essentiel. Un long métrage très dense et partagé. Toutes mes critiques sont sur http://cinephiles.over-blog.net, merci d'y aller.
Babel est une œuvre longue et dépouillée, qu’il est indispensable d’absorber dans un état serein et endurant, en gérant une irrésistible envie de stopper le défilement de ces images interminables. L’opus, beau et lancinant, offre des gros plans magistraux à des visages noyés par la détresse et l’isolement, dilués dans la protection d’une luminosité intense ou dans l’immensité d’un désert brulant, rude et poussiéreux.Le contexte, volontairement épuré, possède l’avantage de s’attarder longuement sur des psychologies en doutes ou burinées à l’image d’une terre avare en reconnaissance où chacun tente de survivre chaque jour.Trois pays presque équidistants révèlent un même faciès tourmenté dans un requiem mélodramatique magistral, mêlant lumières artificielles et naturelles, le tout accompagné de leurs satellites, insouciance, avidité sexuelle et intérieur somptueux pour les uns, fêtes, alcools et violences pour les autres.Un travail d’auteur, méritant sur des impacts géographiques différents, mais ne délivrant qu’un seul message, un mal de vivre commun dans un contexte en expansion, n’étant plus en mesure de contrôler un modernisme démesuré ou un environnement dénudé à perte de vue, endormi depuis la nuit des temps.A voir absolument, si l’on veut approcher ceux qui évoluent trop vite, pendant que d’autres n’ont que le vide à contempler.
Babel est un de ces films qui ne vous laissent pas indifférent. Son histoire - un malheureux coup de feu au Maroc qui aura des conséquences jusqu'au Mexique - est habilement écrite et structurée de façon intéressante. Ses acteurs (Brad Pitt Cate Blanchett, Adriana Barraza, Kôji Yakusho...) sont tous très touchants et humains. Et sa mise en scène (primée au dernier festival de Cannes) est exemplaire : Iñárritu, ingénieux, passe des cris d'une souffrante au silence d'une sourde-muette, fait se succéder le sang d'un poulet décapité à celui de la blessée en question, et nous offre par ailleurs des scènes d'une grande beauté. Mais le tout ne fonctionne malheureusement pas aussi bien qu'on aurait pu l'espérer. Peut-être m'attendais-je trop à être vraiment emporté par le film, mais il m'a manqué le petit truc qui fait qu'on accroche tout le long. À cause de quelques longueurs, sûrement.Malgré tout, il faut reconnaître que Babel est très réussi, tant sur la forme que sur le fond, et c'est au final un beau film sur l'égoïsme et la cruauté de notre société.
Bibliographie