George Clooney continue sa carrière de réalisateur avec "Good night and good luck", où il est à la fois acteur, scénariste et réalisateur, après "Confessions d'un homme dangereux". Très beau d'un point de vue esthétique, avec un noir et blanc et une photo très soignés, le film est moins intéressant par la quasi-permanence des dialogues. Pendant tout le film, il ne se passe pas 15 secondes sans paroles. Le sujet étant, en plus, pas des plus simples, l'histoire est plutôt difficile à suivre pour quelqu'un autre qu'un prof d'histoire (surtout en V.O., où l'on passe la séance à lire les sous-titres et où l'on ne peut donc pas facilement regarder le film, au sens propre).Mais, comme je l'ai dit au début, les cadrages, la photo, et donc l'ambiance du milieu de la télévision des années 50, sont très réussis (tout le monde fume, les gens sont stressés et toujours pressés, etc.). Les scénaristes ont même utilisé des archives pour écrire les dialogues, afin de recréer au mieux cet univers. Et l'acteur principal, David Strathairn, qui a remporté la coupe Volpi du meilleur acteur à la 62e Mostra de Venise, est vraiment convaincant dans son rôle de journaliste tendu, stressé et anxieux.