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GOYOKIN, L'OR DU SHOGUN-1969-
Nationalité : Japon
Titre VO : Goyokin
Durée : 1h58
Genre : FILM DE SABRE
Theme
Samouraïs et ronins
- cinéma japonais -
affiche du film d'origine polonaise
Réalisation : Hideo GOSHA
Prise de vues : Kôzô OKAZAKI
Musique : Masaru SATO
Résumé
Le Shogunat des Tokugawa gouverne le Japon entre le 17e siècle et la fin du 19e siècle. Son économie reposait essentiellement sur l'or des mines de l'île de Sado. Ce qui soulève bien des convoitises. Lorsque son clan décide de sacrifier un village de pêcheurs afin de "naufrager" un bateau transportant des lingots d'or, le samouraï Magobei Wakizaka ne pourra empêcher l'odieux crime, mais finira par abandonner son maître dont la soeur est sa propre épouse. Durant trois années, il erre, apportant son aide aux nombreux pauvres et aux opprimés. Lorsqu'il apprend qu'un nouveau forfait est en préparation, Magobai n'a qu'une idée en tête, empêcher une nouvelle tuerie.
Critiques et Commentaires
Critique de Jean-Claude pour Cinéfiches
Note Cinéfiches : 15/20
Excellent film de sabre qui vaut surtout par la qualité de la réalisation plutôt que par celle de l'interprétation de ses principaux acteurs, plutôt platement banale.
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Critique/Commentaire
Critiques - Commentaires Public
Note : 18/20
Autant vous mettre en garde tout de suite. Ce film, qui a tout les aspects du film de samouraï pur et dur, vogue aux limites d'autres genres, notamment le western.Que ce soit au niveau de la mise en scène, les plans et la musique, on a comme l'impression d'être en terrain plus que familier. Les mélodies nous renvoient aux films de Leone et Corbucci.Les ressemblance entre Goyokin et Le Grand Silence de Sergio Corbucci, (sortis la même année): même décor (des plaines neigeuses), même noirceur dans les rapports humains, même violence désespérée. Sakai Seiichi a également raison de pointer l’utilisation des routes boueuses, qui rappelle le Django du même Corbucci. La musique elle aussi nous rapproche du western par ses accents très morriconniens. On notera enfin que la séquence d’ouverture – la découverte du village vidé de ses habitants et envahi par les corbeaux – a des accents qui évoquent Mario Bava.A l’instar d’une majorité de westerns spaghetti, les chambara (films de samouraï) d’Hideo Gosha représentent une lecture désenchantée du genre, un monde où les samouraïs ne vivent plus selon le code du Bushido, mais pour la seule quête du profit ; il leur donne une touche de préoccupation sociale - les paysans massacrés pour s’emparer de l’or -, mais la justice n’est plus une motivation pour les sabreurs, et Magobei ne reprend son sabre qu’afin d’apaiser sa conscience. Sa quête n’est en définitive qu’un prétexte : comme il le dit lui-même, il est mort le jour où il n’a pas utilisé sa lame pour faire ce qui était juste. Et s’il dit espérer revivre après avoir accompli sa destinée, il est clair qu’il s’agît d’un leurre. Magobei est mort depuis le début du film, comme est mort l’antique esprit de chevalerie. Et le dernier plan est limpide : le samouraï s’éloigne des réjouissances et s’enfonce dans une brume neigeuse, à l’instar d’un Clint Eastwood sortant et entrant à nouveau dans les limbes dans L’Homme des Hautes Plaines. Hideo Gosha signifie donc la mort d’un genre. Mais l’enterrement est somptueux. Outre la très belle photo neigeuse de Kozo Okazaki, le film se caractérise par de superbes combats, qui se succèdent dans des éléments différents, feu, neige, eau, composant une anthologie du duel au sabre. Une oeuvre funèbre, désespérée, qui en voulant donner le coup de grâce au chambara s’inscrit pourtant parmi les plus belles réussites du genre. .