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ANTOINE ET ANTOINETTE-1946-
Nationalité : France
Durée : 1h18
Date de sortie en France : 31/10/1947
Réalisation : Jacques BECKER
Inspiration : D'après le roman éponyme de Louise DE VILMORIN
Prise de vues : Pierre MONTAZEL
Montage : Marguerite RENOIR
Récompenses
* CANNES 1947 : Grand Prix du film Psychologique et d'Amour
Distributeur : Gaumont
Visa d'exp. : 5004
Résumé
Antoine et Antoinette viennent de gagner le gros lot avec un billet de loterie. Hélas, ils ne parviennent plus à retrouver le précieux papier.
Critiques et Commentaires
Critique de Jean-Claude pour Cinéfiches
Note Cinéfiches : 16/20
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Critiques - Commentaires Public
"Tu t'es trompé de billet, tu t'es trompé de billet"La promiscuité peut avoir du bon. Elle permet sous des toits parisiens atteint sans ascenseur par une chaleur torride ou sous un froid glacial, de fournir tout le long d'une année, dans une communication spontanée, un climat constant et chaleureux. Les portes toujours ouvertes accueillent sans sourciller un tout venant souriant et taquin, n'ayant aucun horaire pour apparaître.Un petit monde ouvrier exclu, méprisé ou convoité par le nanti, tourne autour de lui-même par sa fraicheur et son naturel, malgré un confort inexistant et de maigres repas.En ces années d'après-guerre deux salaires ne suffisent pas pour manger à sa faim. Tout n'est que rêve et privation.Il n'y a qu'un seul remède pour que rien ne s'effondre, aimer et ne voir que l'autre, dans un vide matériel permanent, en espérant un monde meilleur.Il est bien mérité ce dixième de la loterie nationale permettant à ce jeune couple soudé et combattif, ciblé au hasard par la bonne fortune, de basculer de l'autre côté, tout en conservant son aspect juvénile.Une conclusion heureuse, dans un film générationnel, privant une catégorie considérée comme laborieuse, d'un avenir radieux.
Note : 16/20
Gagner gros à la loterie en 1947 et perdre le billet, faut-il être ballot... L'occasion, pour Jacques Becker, de dépeindre les foules urbaines de l'après-guerre, marchands et consommateurs en pleine possession de leurs moyens. Des attentions les uns pour les autres, inclus travers et coups de sang. C'est de parti pris pour les petites gens. Contre le patronat rapace peu ou prou... A travers le portrait du petit couple uni entre métro et home sweet home, on sent pointer les générations futures, confort des Trente Glorieuses, la possibilité de tirer son épingle du jeu sans se ruiner en déplacements et psychotropes. Plaisant à regarder et utile pour comparer avec la période post 2000, quand trouver l'emploi pérenne devient parcours du combattant. Seul le frétillant Roland (Noël Roquevert) à l'oeil fixé sur tout jupon potentiel, semble caricature à peine exagérée des nantis contemporains.
Bibliographie