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LES SENTIMENTS-2003-
Nationalité : France
Durée : 1h34
Date de sortie en France : 05/11/2003
Theme
Milieu médical
- cinéma français -
Distributeur : ARP Sélection
Visa d'exp. : 100165
Résumé
Histoire de deux couples voisins, Jacques et Carole ainsi que François et Edith qui, l'un à l'insu de l'autre, cultivent une discrète liaison adultérine.
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Critiques - Commentaires Public
Réalisé par Noémie Lvovsky et sorti en 2003, "Les sentiments" est exactement le genre de petit film qu'il me plaît de regarder lors d'une petite soirée au calme quand l'envie de ne plus rien faire s'est installée. C'était le cas hier soir et j'ai pêché ce film de ma "DVDthèque" et par à même de ma torpeur... J'aime beaucoup Jean-Pierre Bacri, j'aime bien Isabelle Carré, j'apprécie Nathalie Baye et je ne déteste pas Melvil Poupaud... autant de raisons me laissant croire que j'allais pouvoir passer un bon moment en tête à tête avec ma "télévasion"... euh télévision pardon, lapsus révélateur !
De quoi parle ce petit film ? Je vous le donne en mille de l'infidélité dans le couple... sujet mille fois traité au cinéma, mais encore et toujours source d'inspiration. Traiter de l'infidélité sur mon site le jour de la Saint-Valentin n'est peut-être pas de très bon ton, je vous l'accorde... mais c'est le film que j'ai vu hier, alors pour les plaintes, voyez avec la réalisatrice Noémie Lvovsky !
Le résumé... un jeune couple (Isabelle Carré et Melvil Poupaud) emménage dans sa nouvelle demeure en vis à vis de le maison d'un couple plus expérimenté (Bacri et Baye). Très vite une amitié à quatre va naître, mais très vite aussi les "sentiments" vont poindre entre "Edith" la jeune femme incarnée par Isabelle Carré et "François" joué par Bacri. Leur petit flirt va vite se transformer en relation plus établie et tout ça au nez et à la barbe des deux autres conjoints... jusqu'au jour où... patatras... "Carole" (Nathalie Baye)découvre le pot aux roses et met au courant "Jacques" le mari d' "Edith". Inutile de vous dire qu'à partir de là, plus rien ne sera plus comme avant entre les quatres "zamis" (Fabrice... si tu me lis !) ni même au sein de leur couple réciproque.
J'ai beaucoup aimé ce film, car il y règne une atmosphère apaisante, malgré le tumulte intérieur de certains des personnages... La réalisatrice est comme une funambule marchant sur le fil des lieux communs concernant le thème de l'infidélité, mais elle réussit le tour de force de ne jamais tomber dans ces lieux communs. La liaison entre la jeune, douce et belle "Edith" avec "François" en retour d'âge, si improbable, devient presqu'inévitable et logique sous la magie de la caméra de Noémie Lvovsky. Pas de fausse note chez les acteurs. Isabelle Carré est très belle et très touchante avec ses airs de femme enfant à la recherche de l'émotion des amours débutantes. Après et c'est personnel, même si la plastique d'Isabelle Carré ne souffre aucun reproche, être nue durant la moitié de ses scènes ne s'imposait sans doute pas et n'apporte pas grand chose au film, au final. Jean-Pierre Bacri est sincère dans un rôle qui lui va à merveille, celui de l'homme qui a beaucoup vécu et qui garde en lui un fond d'amertume et d'aigreur sur lui et sur la vie en général. Bacri nous joue ici du "Bacri" et c'est comme ça que je l'aime. Nathalie Baye fait du bon boulot... elle joue une femme toujours séduisante, mais vieillissante et souffrant de cet état. Elle sent bien que l'amour que lui porte son homme n'est plus aussi fort ou du moins aussi passionné et se gargarise d'illusions par le biais de l'alcool. Personnellement, j'ai juste trouvé son personnage un peu trop pathétique, une fois pris connaissance de l'infidélité de son mari... mais d'un pathétique touchant de sincérité comme seules les femmes savent l'être... Melvil Poupaud enfin est plus effacé... Il est le personnage le moins "charismatique" des quatre... c'est son rôle et son personnage qui veulent ça et il le fait trés bien. Le manque d'aspérités, de relief et de profondeur de "Jacques", son personnage, rend la liaison entre "Edith" trop jolie et l'expérimenté "François" plus vraisemblable.
J'ai beaucoup aimé cette comédie dramatique à la campagne... Le côté reposant et provençal est accentué et est aussi rendu par l'aspect très coloré du film. Sans doute une option prise par la réalisatrice pour ne pas laisser le film s'enliser dans des considérations glauques, comme c'est trop souvent le cas quand le sujet de l'infidélité est traité. Si je fais un portrait très élogieux de ce film, il y a quand même un bémol. Tout le film est rythmé par des interludes musicaux où l'on voit une troupe de saltimbanques bariolés et clownesques mettre en paroles les sentiments et les actions de nos quatre héros. Si les deux premières fois, j'ai trouvé cette intervention plutôt sympathique... très vite l'utilisation régulière et systématique de la petite troupe colorée et beuglante m'est apparue "kitch", totalement inutile... voire insupportable ! Il fallait bien une petite faiblesse à ce film... Difficile de jouer sur toute la gamme des "sentiments" sans une fausse note... Je n'ai pas été déçu par ce film sans prétention mais extrêmement réussi... L' "infidélité", thème universel est magnifiquement bien traité par Noémie Lvovsky...ah... "Les sentiments" !!!
Note : 14/20
Assommante chorale, non qu'elle soit mal filmée, mais elle casse les oreilles ! Autre bémol, le côté excessivement nunuche d'Isabelle Carré, l'ingénuité trop insistante, on n'a qu'une hâte c'est qu'elle redescende de son cocotier vite fait. Un peu de ce surjeu aussi chez Nathalie Baye, l'épouse très classe qui boit chez elle en dansant comme une folle après avoir tiré les rideaux (drôle d'idée de la faire se trémousser telle une pauvre ado sortie de ses gonds)... La réalisatrice Noémie Nvovsky a des choix musicaux et des outrances pour ses actrices qui peuvent faire hérisser le poil féminin. En découvrant le film, on peste ! Au diable ces parasites qui font patiner l'action plus qu'ils ne la servent ! Beaucoup mieux goûté l'ensemble à la deuxième lecture donc, sur dvd, zapping de tout ce qui porte sur les nerfs. De très bons moments pleins de tension, avant de déboucher sur la question cruciale : comment faire le moins de dégâts quand quelqu'un d'autre que sa douce moitié s'installe dans votre périmètre et vous tape dans l'oeil ? Melvil Poupaud fait merveille par sa discrétion, sa capacité à tempérer. Bacri au contraire, fend le coeur ici du fait qu'il passe d'homme ranimé à ni plus ni moins forçat.