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21 GRAMMES-2003-
Nationalité : États-Unis
Titre VO : 21 grams
Durée : 2h04
Date de sortie en France : 21/01/2004
Genre : DRAME
Prise de vues : Rodrigo PRIETO
Distributeur : ARP Selection
Visa d'exp. : 109650
Résumé
Mathématicien moribond, Paul Rivers doit sa survie à une inattendue greffe du coeur conséquente au décès accidentel de Michael Peck, écrasé avec ses deux enfants, par une camionnette conduite par le dénommé Jack Jordan, un ancien délinquant multi-récidiviste qui s'est assagi depuis sa redécouverte de la foi chrétienne. Après le succès total de l'opération chirurgicale, Paul qui s'éloigne de plus en plus de son épouse Mary désirant absolument un enfant, tente de retrouver le nom et les coordonnées de l'anonyme donneur cardiaque. Il finit par rencontrer la veuve éplorée de ce dernier.
Critiques et Commentaires
Critique de Jean-Claude pour Cinéfiches
Note Cinéfiches : 17/20
De la belle ouvrage, efficace et solide !
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Critique/Commentaire
Critiques - Commentaires Public
"21 Grammes" est un film décousu. Une suite d'images désespérantes et cassées. Ceci n’empêche pas de s'adapter à sa déstructure, en focalisant son attention sur ces visages aux traits tirés, à la dérive ou en rédemption, intégrés dans des environnements crasseux et délavés, habitats de leurs interrogations et de leurs déprimes.Alejandro Gonzalez Inarritu filme une brochette d'écorchés vifs, usés, les yeux cernés par l'autodestruction.Manipulés par leurs illuminations internes, certains balourds et hirsutes, à des années lumières de la savonnette, se réfugient dans la foi, faisant d'un absent auréolé par la thèse, la sauvegarde d'un monde ingérable par ses diversités.Jésus et la drogue ne semble ici qu'une échappatoire thématique, afin de se donner une constance, dans un monde refusé par des marginaux, récupérés par le discours religieux, la ligne ou la tristesse à temps complet.Les sites et les situations déplorables rencontrées ont la particularité de désintégrer des faciès anéantis de leurs vivants par trop d'épreuves.Chaque protagoniste, en relation avec son abattement ou sa fureur, épure son décor de toute luminosité."21 grammes" est un puzzle pathétique, dans une symphonie désespérée, exécutée par des visages bruts, exclus de l'abondance, trouvant dans la haine et le désespoir la force d'exister.
Note : 15/20
C'est un film à s'arracher les cheveux. Valeureux quant à ses obsessions. Ereintant de par sa facture toute en cadrages savants et surtout innombrables en première partie, où le vrac des situations jeté à l'écran peut agacer les tempéraments peu enclins au zapping télé... Fort heureusement, on peut recoller les morceaux du puzzle au fur et à mesure du déroulement. Très hollywoodien avec son côté appuyé "bons et méchants" dont seule la ferveur religieuse peut adoucir le sort. Les hyperactifs s'y retrouveront, leur hantise étant bien d'être coupés dans leur élan ! Terroriste dans le tire-larmes car on a les yeux braqués de force vers les drames les plus terrifiants de la vie courante, caméra scotchée longuement sur les charmes de l'enfance pour mieux se vautrer ensuite dans le pathos, qu'on s'imprègne bien du côté vain des rachats, de la vacherie des parcours humains, de la relativité des petits bonheurs familiaux... Du spectaculaire asséné dans l'éparpillement qu'on retrouvera au zénith dans "Babel"... Travail considérable, n'empêche... On devine un scénario très foisonnant, qui fait languir les spectateurs en étouffant l'imagination... Il faut aimer les sensations fortes. Acteurs du box-office à la hauteur de l'enjeu. Cette rage de persécuté vise le public télé dont addiction, bons sentiments et peur sont la nourriture (attention, j'entends bien que des malheurs extrêmes puissent s'abattre sur la plus paisible des trajectoires). Je déplore cette nouvelle école cinématographique, cette forme qu'Inarritu multiplie, prendre en otage les regardants (il n'est pas le seul)... En deuxième partie, les dialogues, la musique atténuent un brin la surenchère d'effets. La sobriété des films de l'est beaucoup plus avare de grandiloquence et on avait un chef-d'oeuvre !
Bibliographie