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LOST IN TRANSLATION-2003-
Nationalité : États-Unis
Titre VO : Lost in translation
Durée : 1h42
Date de sortie en France : 07/01/2004
Genre : COMÉDIE
Réalisation : Sofia COPPOLA
Scénario : Sofia COPPOLA
Prise de vues : Lance ACORD
Distributeur : Pathé Distribution
Visa d'exp. : 109407
Résumé
Bob Harris, vedette déclinante du cinéma américain, posé dans la cinquantaine, est venu au Japon, tourner une improbable publicité pour une marque de scotch. Dans le même hôtel de luxe, où il loge, la jeune Charlotte, venue accompagner son mari, un réputé photographe de mode et du show-bizz. Deux âmes solitaires, paumées dans une capitale inconnue (Tokyo), coincées par la barrière du langage, bousculées par l'ennui et le décalage horaire, qui vont doucement se rejoindre.
Critiques et Commentaires
Critique de Jean-Claude pour Cinéfiches
Note Cinéfiches : 15/20
C'est mignon tout plein, suave et tendre et légèrement trop long !
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Critique/Commentaire
Critiques - Commentaires Public
Traits tirés, bâillements et œil glauque se maintiennent éveillés en contemplant la luminosité artificielle d’un hôtel de luxe croulant sous les courbettes et les canaux télévisés, propres à une terre inconnue où les repères yankees sont portés disparus. A l’extérieur tout est différent, chaque secteur répond à ses concepts propres. De la main verte aux jeux vidéo, sans contourner l’inévitable karaoké, tout n’est qu’un bric-à-brac de combinaisons, maintenant une terre déjantée, dans une transaction étonnante, menacée à chaque instant par un potentiel tremblement de terre, rendant ces lieux complètement sous l’emprise d’une extravagance surdimensionnée.Vue d’en haut, tout devient acceptable presque beau, la ville se laisse contempler en masquant ses aberrations humaines sous des buildings grisâtres, que l’on scrute en demi cercle dans l’espoir de néantiser son ennui par un intérêt visuel.Ce climat déprimant pour un non initié est porteur d'humour et de sensibilité, dans un écoulement temporel minuté par la tendresse d’un amour amitié, entre deux êtres se connectant brillamment, presque naturellement, par l’intermédiaire des sentiments, dans une mégapole rigide et libérée, ensevelie par les lumières.Deux générations constituées d’assurances et de doutes communiquent par des procédures sensitives, mises au monde par l’éloignement. Un choc des cultures effarant, dans un pays survolté, anime le besoin de se connaître sur un sol de références technologiques comprimé par des traditions tenaces."Lost in Translation" est l’œuvre que l’on espérait plus. Une magnifique alchimie entre ce qui se construit et ce qui décline, ce qui charme et ce qui se retient de succomber.Une œuvre sensible, sur ce que l’on ne voit plus dans le septième art depuis bien longtemps, un nectar platonique merveilleux nommé solitude, rencontre, communication, séparation dans le plus improbable des endroits, filmé de manière remarquable par une réalisatrice maître à bord.Scarlett Johansson et Bill Murray sont extraordinaires, dans une sensibilité presque pure, mêlée d’un érotisme uniquement contemplatif, donnant la vie à un nouveau concept à peine imaginable. Une passion inassouvie sexuellement conclue dans un processus émotionnel méritant une statue.Tokio, l'inclassable, est bénéfique. A New-York, ces deux là ne se serait jamais aperçus.Le sexe, chaînon manquant, de cette courte rencontre, est balayé par une étreinte finale bien plus forte. Un souvenir impérissable, une volonté de respecter l’autre, malgré le désir de conclure.