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GOOD BYE LENIN !-2003-
Nationalité : Allemagne
Titre VO : Good bye Lenin !
Durée : 1h58
Date de sortie en France : 10/09/2003
Themes
Réalisation : Wolfgang BECKER
Prise de vues : Victor KULIKOV
Musique : Yann TIERSEN
Récompenses
- "Ange Bleu du Meilleur Film Européen" Festival de Berlin 2003 .....
- César 2004 du meilleur film de l'Union Européenne
Distributeur : Océan Films
Visa d'exp. : 108699
Résumé
Parce que leur mère a eu un grave choc émotionnel, ses enfants décident de lui cacher que la RDA n'existe plus et continuent à lui jouer le jeu de l'ancienne "démocratie" afin de la ménager.
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Critiques - Commentaires Public
Alex Kerner est un bon fils, parachuté sur terre dans un contexte collectiviste, il ne fait pas le procès d'un régime côtoyé depuis sa naissance, pour lui il n’existe rien d’autres que son quotidien. Christiane, sa maman, fervente socialiste, tout en étant positionnée de son plein gré dans cette société communautaire, en reconnaît certaines faiblesses.Cependant la propagande ingurgitée quotidiennement électrise cette femme, ses motivations sont sincères, elle croit vraiment aux bienfaits de ce régime.La transformation soudaine et radicale de la RDA, permettant l’installation des Burger Kings et des logos Coca Cola, est dérangeante pour certains esprits, ayant basculé sans souffrances particulières dans l'idéologie du partage.L’allégresse populaire devant ces chambardements, effondrant 45 ans de l’identité d’un pays, entame un enthousiasme retombant rapidement.Quelle tristesse de voir Ariane serveuse mécanisée dans un fast food, remercier les clients d’avoir choisi la restauration rapide comme symbole alimentaire.La dignité humaine est à ce prix. Ne jamais verser sans avoir activé les rouages de sa raison. Il faut parfois s'abstenir de hurler avec les loups.Le regard d’une mère, effrayée par cette déferlante d’approches nouvelles économiques courant à court terme, est représentatif d’un esprit loyal envers un pays dont la masse se berçant d’illusions, bascule dans cette fausse lumière nommée abondance, ne faisant le bonheur que de quelques privilégiés.Le démantèlement du buste de Lénine est peut-être un boomerang, une erreur pour un pays se débarrassant pratiquement du jour au lendemain de ses institutions idéologiques.La coupe du monde de football de 1990 remportée par l’Allemagne réunifiée, brise les systèmes de défense des derniers réticents au changement. Les meubles et la voiture du voisin ne sont plus à l'image de ce que l'on possède, un clone stabilisant démesures et convoitises.Le symbolisme de la réussite collective d’un pays par l’envoi dans l’espace d’un Allemand de l’est, s’effondre au profit de la mal-bouffe et des compagnies pétrolières."Good bye Lenin" est une étude de réflexion sur la manière d’entretenir un équilibre, un respect envers un régime, de toujours accepté par la population et un attrait non contrôlé vers l’ouest, orgasme temporaire montrant rapidement ses faiblesses.Tout ce chamboulement imposé permet à une faune solidaire de se mettre en place, en maintenant une militante sincère dans ses principes de bases.Les faux journaux télévisés sont savoureux de nostalgie. Les chants patriotiques entamés par les purs et durs du régime, au chevet de la maman d'Alex sont désopilants dans ce contexte de nouveauté.L’interview du chauffeur de taxi, sosie du cosmonaute, est pathétique.Par les miracles de la technique et l’ingéniosité d’un faux journaliste, la RDA défunte, reprend des couleurs.Une idée géniale d’Alex offrira un départ heureux et reposé à cette Mère Courage qui n'a jamais déviée de ses convictions premières.
Note : 15/20
Vu le dvd en mai 2011. Le titre déjà montre les espoirs de la jeunesse des pays de l'Est. L'intention est excellente mais sans doute faut-il être concerné de près pour embarquer et rester du voyage. J'ai fini par m'ennuyer avec le personnage de la mère (la censure longtemps pratiquée se devine bien dans ce symbole maternel figurant la RDA, mais quel dommage d'avoir maintenu l'artifice au-delà de l'aveu de la jeune fille !). Car après l'admiration pour le fiston (cette ultime scène de la mère qui regarde son fils continuant à la préserver), les dialogues et interversions agrémentent à vide en jonglant avec la période d'avant et d'après la Chute du Mur. Pour le profane il manque les extraits historiques qui feraient faire la part des choses, encore plus en regard de l'actualité depuis la Réunification des deux Allemagnes !
Bibliographie