D'une extraordinaire fraîcheur dans le propos et le ton, d'une limpide acuité psychologique, rappelant avec bonheur certains films tchèques de la même époque et sur le même sujet, une oeuvre émouvante et gracieuse, jamais caricaturale ni méchante, qui, au-delà du charme exquis de nos deux adolescents en émoi, égrène un imposant chapelet d'acteurs époustouflants dont le moindre n'est pas Bertil Norström, dans sa prodigieuse interprétation de John Hellberg, le père psychotique de la jeune fille, atrocement lucide de sa pitoyable et minable condition existentielle.