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MEDEE-1969-
Nationalité : Italie
Titre VO : Médea
Durée : 1h50
Date de sortie en France : 30/01/1970
Genre : DRAME
Themes
Poisons
- cinéma italien -
Réalisation : Pier Paolo PASOLINI
Scénario et Dialogues : Pier Paolo PASOLINI
Inspiration : D'après le roman éponyme de EURIPIDE
Prise de vues : Ennio GUARNIERI
Commentaire musical : Elsa MORANTE
Récompenses
- Prix Catholique à Venise en 1969 .....
Distributeur : Planfilm
Visa d'exp. : 36687
Résumé
Quand Jason et ses fidèles Argonautes, débarque sur la mystérieuse île de Colchide afin de s'emparer de la mirifique Toison d'Or, il fait la connaissance de Médée, la fille du roi, qui s'apprêtait à fuir avec l'inestimable symbole/trophée de l'île. Une passion s'ébauche rapidement entre les deux protagonistes. Médée, après avoir tué son frère qui voulait l'empêcher de partir, quitte son rivage avec Jason, en route vers Corinthe.
Critiques et Commentaires
Critique de Jean-Claude pour Cinéfiches
Une somptueuse fresque antique qui reste l'unique film interprété par La Callas.
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Critique/Commentaire
Critiques - Commentaires Public
inconnu(e)
Ce film est sublime, et surtout Maria Callas, qui fait de la magicienne de Colchide une véritable femme vivante. Il faut savoir que c'est elle qui a tiré d'un long oubli l'opéra "Medea" de Luigi Cherubini, à Florence en 1953, et qu'elle en fit un de ses rôles majeurs. Il est fort dommage que ce film extraordinaire ne passe jamais à la télévision et qu'il ne soit pas commercialisé en vidéocassette. Un film merveilleux par le goût de Pier Paolo Pasolini et par le génie de la divine Maria Callas .
« Médée », bien plus qu'un simple film, est un cri harmonieux, chantre de poésie, de réalisme et de lyrisme. Rares sont les œuvres aussi belles et aussi complètes que ce film qui allie vérité universelle, mythologie et rêve. Un des plus beaux films de tous les temps.
Ce qui est envoûtant, est intemporel, Médée représente une parfaite illustration d'une progression lente, ennuyeuse presque, fixe si l'on ne désigne pas ses longueurs interminables comme de l'art. Médée à trahie les siens pour l'amour de Jason, ce n'est pas évident d'en faire une certitude, tant les images sont peu mouvantes, à peine convaincantes, posées sur de longs regards fixes et silencieux.Maria Callas offre un profil généreux, scruté par la caméra de longues secondes. Le cadrage pasolinien est volontairement déroutant et imparfait, ne montrant parfois que trois quart de ciel, admiré par un visage sans corps.Certains comportements sont anachroniques avec ces clins d'oeils et ses sourires modernes, abusivement trop chargés pour l'époque.Pasolini dénude les chairs masculines, elles semblent trôner et avouer l'homosexualité meurtrière du cinéaste, par leurs influences outrancières sur le film, le maître impose ses gitons dans une nature infinie d'un blanc teintée de rouge, les rituels sanglants sont acceptés par des sourires inconscients, les visages sont voilés et s'embusquent dans des tenues d'un autre temps.L'esthétisme l'emporte sur l'histoire, si l'on veut approfondir le texte d'Euripide, inutile de s'aventurer dans ces deux heures pénibles récupérées et imposées par un cérébral atypique, se servant d'un classique pour s'ébattre.Certes le manque de dynamisme est largement comblé par des décors et des costumes magnifiques, l'emportant sur un conversationnel réduit au maximum. Certaines scènes décisives, d'une violente insoutenable, sont atténuées par une approche lointaine.Pasolini donne la priorité à l'espace en le nommant macrocosme, celui-ci avale l'homme, minuscule fourmi se débattant dans des cérémonies barbares ignorées par une architecture elle même tourmentée par ses formes.La lumière est vaste sans limites, sa force minimise de petits corps rongés par la puissance inassouvie, cette toison d'or est convoitée, volée, par une femme détruite, suite à un amour violent, sous la coupe d'une chaleur torride.Une extraordinaire passion est annihilée, le calme flamboyant des étendues est oppressant, un lyrisme absent prend forme par de longs silences. La nature absorbe les vitalités de ses composants. Médée est dévorée de l'intérieur, la clarté de ces vastes distances reste imperturbable devant une nature humaine managée uniquement par ses passions et ses violences, le tout sur une terre désolée.
Bibliographie