Critique de
L.Ventriloque
Penthouse, appartement terrasse ou dernier étage en 1967... A grands renforts de contre-plongées, on monte patiemment les escaliers tout en assistant au réveil de deux rescapés du matin qui ouvrent quand ça sonne, les idiots... Faux releveurs de compteurs, ils prévoient de prendre du bon temps... Il y a quelques flottements, on négocie, les victimes, à l'arrivée de la plus sorcière du lot ouvrent à nouveau, les imprudents... Si la dame coopère dans sa montée alcoolisée le monsieur en a pourtant sa claque... On échappe au malsain de "Performance" sorti quelques années plus tard, suivi du célèbre "Orange Mécanique" et ses cruautés. C'est davantage une perversité de psychopathe dans la moyenne, qui rappellerait "Le Limier" de Mankiewicz. La sorcière sexy de la dernière partie avec ses dents d'ogresse et ses jambes à mini-jupe soulignent la libération sexuelle débridée par la toute nouvelle contraception. Tentation de petit-bourgeois oisif ou charge contre le puritanisme de la bonne société british des sixties, cette torture de l'intime fait un peu "has been" en 2012 bien qu'elle reste visuellement pertinente. Le titre suggèrerait une mode passagère de ce temps-là, des alligators bébés en appartement dont il fallait se défaire ensuite, autant de monstres carnassiers adultes qui hantaient durablement les canalisations, brrr !