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DINA-2002-
Nationalité : Norvège
Titre VO : Jeg her Dina
Durée : 2h04
Date de sortie en France : 09/04/2003
Genre : DRAME
Réalisation : Ole BORNEDAL
Inspiration : D'après le livre Le livre de Dina de Herbjorg WASSMO
Prise de vues : Dan LAUSTSEN
Musique : Marco BELTRAMI
Costumes : Dominique BORG
Distributeur : SND
Visa d'exp. : 103949
Résumé
Réveillée par l'orage, la jeune Dina se lève et va ouvrir la fenêtre pour regarder la tempête. Sa mère, Gertrude, vient la rassurer. À la lingerie, la fillette coince sa robe dans un engrenage. N'arrivant pas à se libérer, elle appelle sa mère. Quand celle-ci s'approche, Dina réussit à se libérer, mais le rouage qu'elle a forcé déverse une cuve d'eau bouillante sur Gertrude. Hurlant de douleur, celle-ci est placée dans un grand drap et conduite à la maison. Dina reçoit une gifle magistrale de son père, Edouard, et est enfermée dans un grenier. Là, un garçon de son âge, Tomas, lui apporte à manger. Au loin, on entend les cris de Gertrude. Après la mort de cette dernière, son mari fait brûler la lingerie. Dina est alors livrée à elle-même, jusqu'au jour où elle découvre Lorch, le précepteur qu'on lui a choisi, et qui réussit à amadouer la petite sauvageonne en lui jouant du violoncelle. Dix ans plus tard, alors que Dina chevauche dans la campagne avec Tomas, Jacob de Reinsnes confie à Edouard qu'il voudrait épouser sa fille. Quand Dina l'apprend, elle crie "Jamais" à la face de son père qui la gifle, mais elle réplique en lui donnant un violent coup de tête et se met à casser tout ce qui est à portée de ses mains. Edouard finit par renvoyer Lorch et Dina épouse Jacob, mais elle n'a pas du tout l'intention de se consacrer au rôle de maîtresse de maison qu'on veut lui attribuer. S'étant rendue à Bergen avec son mari pour affaires, Dina, dans sa calèche, croise une foule dense et fort excitée. Elle demande ce qui se passe : on l'informe qu'on va pendre un anarchiste. Elle déclare au conducteur qu'elle veut assister à la scène. Sur place, elle fixe intensément le condamné, murmurant : Regarde-moi, regarde-moi. Ce qu'il finit par faire, avant d'être pendu. Dans la foule, un homme à suivi le regard du condamné jusqu'à Dina. Il s'agit de Léo Zjukovski. De retour chez elle, la jeune femme s'intéresse plus au violoncelle qu'à son mari. Un jour, celui-ci tombe d'un toit et se fait une fracture ouverte à la jambe. La gangrène s'étant mise dans la jambe de Jacob, Dina le place sur un traîneau pour l'emmener chez un médecin. Dans la tempête de neige qui les accompagne, elle s'arrête devant une falaise, coupe les harnais qui relient l'attelage au cheval et précipite le traîneau dans le vide. Le corps de Jacob est finalement retrouvé et alors que les gens de la ferme sont partis l'enterrer, Dina fait l'amour avec Tomas. La jeune femme se retrouve enceinte et, dans son entourage, on se demande si Jacob est bien le père du fils dont elle accouche et qu'elle prénomme Benjamin. Le temps passe. Un jour, Dina aperçoit le violoncelle de Lorch devant chez elle. Elle le croit de retour, mais Edouard lui dit que le musicien est mort et lui a fait envoyer son instrument. Le temps passe. Alors que le bateau Prince Gustave approche du ponton, Benjamin et un camarade s'élancent pour aller assister à l'accostage. En partant, ils balancent un mégot qui tombe dans la paille et provoque un gigantesque incendie. Un homme se précipite du bateau pour sortir les chevaux de l'étable en flamme, Dina l'observe et le reconnaît : c'est Léo. Elle discute avec lui littérature et anarchisme. Il doit repartir, mais par la suite, au fil de différents déplacements assez mystérieux, il repassera la voir. Léo a été arrêté, en possession d'un livre de Pouchkine comportant un message chiffré. Dina se rend près de ses accusateurs et déchiffre le message qu'elle dit avoir elle-même rédigé. "Le message d'une veuve en mal d'amour !" s'exclament-ils. Elle demande à voir Léo qu'elle ne veut ensuite plus quitter. Quand le gardien lui signale que le temps de visite est écoulé, elle le frappe. Il la jette alors par terre et lui donne des coups de pied dans le ventre. Rentrant en barque avec Anders, elle fait une fausse couche. Plus tard, alors qu'elle apprend à naviguer à Benjamin, le garçon tombe à l'eau et elle plonge pour le récupérer. Elle est sur le point de se noyer, mais est sauvée par… Léo qui s'est précipité sautant du pont du Prince Gustave qui passait par là. Elle lui demande s'il l'abandonnera. Il repartira souvent, dit-il, mais reviendra toujours.
Critiques et Commentaires
Critique de Jean-Claude pour Cinéfiches
Note Cinéfiches : 9/20
Une oeuvre norvégienne détestable et prétentieuse qui accumule jusqu'au ridicule les scènes outrancières et grotesques, bien trop nombreuses pour décolérer.
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Critique/Commentaire
Critiques - Commentaires Public
Si l'on excepte les premières scènes du film qui sont assez réussies, il faut immédiatement avouer que, s'il fallait définir d'un seul mot le film d'Ole Bornedal, j'hésiterais entre pitoyable et ridicule. Certes, l'œuvre se laisse voir sans aucun ennui, les péripéties ne manquent d'ailleurs pas et omises dans le résumé qui figure ci-dessus, les intrigues secondaires, sont multiples : malversations en tous genres, pendaison, relations amoureuses diverses (Niels et Stina, Stina et Tomas, Anders et Dina), etc. L'ensemble du film est caricatural, jamais on ne parvient vraiment à s'impliquer dans l'action ou à s'intéresser aux personnages. En effet, ce ne sont pas des êtres de chair et de sang qui sont devant nous, mais de simples marionnettes qui s'animent lourdement dans une farce grossière. On a beaucoup loué le jeu de Marie Bonnevie qui certes se dépense sans compter, mais qui finit par nous lasser à force de ne manifester ses sentiments que par des hurlements stridents, comme s'il n'y avait pas d'autres façons de rendre ses émotions. On ne peut que rire à chacune des apparitions de notre Gérard Depardieu en amoureux transi totalement surréaliste. Et ainsi de suite. Le projet souffre également de son internationalisme : tournage en anglais, acteurs venant d'horizons et de pays divers plus là à cause des multiples pays impliqués dans la production du film que par nécessité dramatique. Ole Bornedal a bien du mal à unifier cet ensemble assez hétérogène. Peut-être aussi a-t-il été pris à son propre piège voulant faire un film d'époque alors même qu'il "trouve les films en costumes souvent ennuyeux." Et de préciser : "Les personnages semblent ne pas avoir de sentiments, de sensations, d'érotisme, de caractère, surtout dans les films scandinaves où ils sont froids et n'élèvent pas la voix." Alors on élève beaucoup la voix dans Dina, on crie, on hurle, mais c'est un peu léger et très aléatoire pour faire une œuvre cinématographique digne de ce nom. Reste, à la décharge du réalisateur, qu'il faut bien convenir que l'ouvrage d'Herbjørg Wassmo qui a inspiré ce film est également lourd d'intrigues romanesques et sentimentales. Il est lui-aussi loin d'être un chef-d'œuvre et, finalement, l'adaptation ne trahit sans doute pas le livre.
Bibliographie