Quelque part au fin fond de la Pologne traditionnelle. Jago Strabinsky, âgé de vingt-quatre ans, modeste apprenti tailleur, se fait chasser par son patron à cause d’une petite maladresse sans réelle conséquence. Seul au monde, rien ne le retenant dans la région, il décide de prendre la route et de parcourir le vaste monde. En chemin, il est apostrophé par un sympathique cocher, conduisant un splendide attelage qui lui propose de l’emmener un bout de chemin. Ils croisent une escouade de gendarmes qui les saluent avec déférence, plutôt fort impressionnés par les armoiries gravées sur les portières. Au village de Goldach, ils sont accueillis par une foule en liesse, à la fois intimidée et curieuse, chaleureusement invités par le tenancier de l’hôtel Wasily, mettant à disposition ses plus succulents mets, ses meilleurs vins et sa plus confortable chambre. Les carrosses sur la foule ont un pouvoir magique. Après s’être rassasié, le cocher farceur décide de quitter les lieux, laissant Jago à son rôle pas toujours facilement assumé, surtout que toute l’aristocratie de l’endroit l’invite à sa table. Après quelques velléités de fuite, notre « comte » décidera d’assumer jusqu’au bout son personnage, après avoir fait la connaissance de la belle Dora, la fille du juge local. Mais le fourbe Bonislas, un impudent arriviste, client chez le tailleur, l’a reconnu et va se faire un malin plaisir de le mettre dans des situations gênantes et délicates. Mais devant la débrouillardise de notre garçon et face à l’évidente proximité affective entre Jago et Dora, il décide, aidé de la jalouse Erika, la fille du pharmacien, de mettre en place une cruelle vengeance en forme de cuisante pantomime publique.
Source : Jean-Claude pour Cinéfiches.com ©