Sobibor, petit village de l'est de la Pologne qui avait le sinistre privilège d'abriter dans son environnement un camp d'extermination nazi où périrent plus de 250.000 personnes essentiellement de confession juive et originaires des quatre coins de l'Europe. C'est aussi le seul camp de la mort qui connut une révolte effective et réussie de quelques détenus qui le 14 octobre 1943 parvinrent à tuer le groupe d'une vingtaine d'Allemands alors présents sur le macabre site. L'histoire de cette insurrection victorieuse est racontée par Yehuda Lerner, un des protagonistes du salvateur mouvement de libération, âgé de seize ans à l'époque qui évoque, devant la caméra du réalisateur Claude Lanzmann, avec un évident souci de vérité et de chronologie, le déroulement de ce soulèvement, ingénieusement orchestré par une poignée d'hommes déterminés. C'est ainsi que dans les différents ateliers du camp, sous l'égide d'un prisonnier juif soviétique, l'officier Alexandre Petchersky, furent convoqués, pour seize heures précises, des soldats allemands, sous des prétextes forcément pertinents, et abattus à coups de hache, puissamment assénés, acérés.

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