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UN HOMME D'EXCEPTION-2001-
Nationalité : États-Unis
Titre VO : A beautiful mind
Durée : 2h16
Date de sortie en France : 13/02/2002
Genres : DRAME / BIOPIC
Themes
Schizophrénie
- cinéma américain -
Réalisation : Ron HOWARD
Scénario : Akiva GOLDSMAN
Inspiration : D'après un livre de Sylvia NASAR
Prise de vues : Roger DEAKINS
Musique : James HORNER
Distributeur : UIP
Visa d'exp. : 104655
Résumé
Evocation de la vie et des travaux du célèbre mathématicien de la fin des années 1940, John Forbes Nash dont l'existence quotidienne virera peu à peu dans une forme de schizophrénie à connotation paranoïaque. En 1947, il entre à l'université de Princeton où il parvient à mettre au point une théorie sur l'équilibre. Les services secrets du Pentagone vont le contacter pour décrypter des messages codés. Un certain William Parcher lui demande d'extraire des journaux les réelles ou supposées annonces occultes et chiffrées soviétiques évoquant un éventuel complot nucléaire. Cela va le mener tout droit à un internement psychiatrique durable et à de laborieux soins constants durant presque une trentaine d'années. Puis, après ce lent et long rétablissement vers une normalité acceptable, il reprendra l'enseignement et sera finalement consacré par un prix Nobel d'Economie en 1994.
Critiques et Commentaires
Critique de Jean-Claude pour Cinéfiches
Note Cinéfiches : 10/20
Même si le scénario est tiré d'une histoire vraie, l'ensemble manque cruellement de crédibilité et une longueur un peu excessive (136 minutes) ne fait que surcharger inutilement une trame souvent mal gérée où l'ennui flirte avec les chiffres, pour notre plus mathématique déconvenue, malgré une honorable interprétation de Russell Crowe.
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Critique/Commentaire
Critiques - Commentaires Public
"Celui qui cherche la vérité ne risque pas de la trouver? mais il reste néanmoins l'infime chance qu'il devienne lui-même la vérité". Charles Fort Les mathématiques, tout en conservant une architecture axée sur la découverte de la dynamique de l’univers, s’éloignent lentement de la voie royale, gommées dans un narcissisme individuel et collectif, uniquement opérationnel dans l’élaboration d’un nom et d’une théorie faisant vivre un esprit et son concept dans la durée au détriment d’une découverte naturelle validée par les étoiles. Ceci a pour conséquence d’enfumer la réalité dans des visions de plus en plus pesantes, faisant d’un homme de valeur, une machine à penser, détruite par ses hallucinations. Ce film émouvant sur l'autodestruction d'une mécanique cérébrale en surrégime démontre laborieusement que les équations sont une science beaucoup trop puissante pour être détournée à des fins personnelles. Dans de telles conditions, la véritable révélation, malmenée par un empirisme calculé, préfère se dissimuler pour sa protection dans un voile d'Isis insaisissable. A moins que parmi cette volumétrie intellectuelle conditionnée par la renommée, se détache un être pur, réduisant par sa volonté sincère de découverte, les honneurs en cendres. Celui-là sera l'hôte de Dieu.
Note : 12/20
Assez bien filmée, cette retranscription d'une histoire vraie aurait pu être palpitante avec un message clair concernant la trajectoire de John Forbes Nash. Et pourtant les acteurs font ce qu'ils peuvent ! On est loin de l'émotion ressentie par "Rainman" par exemple. Le réalisateur s'évertue à appuyer sur l'anormalité de ce prodige en maths isolé de ses camarades étudiants (il a des copains quand même, et un confident !), déclare ne pas vraiment aimer son prochain, lequel le lui rendrait bien. Compétition de l'école oblige, il faut se trouver un créneau pour décrocher une palme quelconque, "exister". Redoutable pour les caractères concentrés sur leur marotte... Vient flotter une culpabilité de bon aloi, la difficulté à mettre les formes avec les filles, et puis cette fixation sur le colocataire avec sa nièce orpheline, le refus de pardonner (un peu gros !)... Détestation des faux-semblants du collectif et refuge dans des décryptages à l'origine du mal pour moi... Le solitaire idéal à enfermer dans des missions secrètes. Prodige ou fou, deux entités qui se confondent après ce sinistre et seul emploi de John Nash, à présent étiqueté "schizophrène paranoïde" parce qu'il l'était en puissance... Hum ! Pour moi, la dépression s'amorce quand l'homme est utilisé par le Pentagone, rôle ingrat d'espion sous le McCarthysme, avec ce choc émotionnel dans la voiture lors de la poursuite. Ajoutons le séjour à l'asile, la série d'électrochocs étant l'apothéose : sans cet engrenage, le gars restait un original, juste un peu carapaçonné, mais sans le délire hallucinatoire qui s'ensuit (très difficile d'ailleurs de démêler l'écheveau entre vrai et faux !). Le film force sur le compassionnel de manière à ménager le politique, grave erreur. Il est de bon ton de pleurer en découvrant ce Prix Nobel remis en 1994 à grand renfort de protection de l'épouse. Je trouve que c'est prendre le spectateur pour un gros niais.