Ce film se démarque évidemment de la grande aventure au grand vent du désert. George Lucas le voulait ainsi pour montrer le héros pris au premier degré : le professeur, bien que déjà célèbre, n'a pas encore acquis la gloire que la découverte de l'arche lui confèrera... Aussi c'est un aventurier meurtri, envouté et trainé dans la boue qui tient le premier rôle. Indy est donc un héros physique, par opposition à son père. Sa vraie face d'archéologue ne renaitra vraiment que lors de la quête du Graal: lorsque Indy abandonnera son cynisme et son scepticisme caractéristiques. Ainsi dans ce film, Indy nous montre ce qu'il était, comme l'a fait justement remarquer la critique précédente. En tout cas, les ingrédients du vrai film d'aventure sont réunis : le héros musclé et un peu macho, la compagne délicate et précieuse, et le gamin débrouillard. Ajoutons un dépaysement bien plus grand que les deux autres, des scènes anthologiques magnifiques (poursuite dans la mine, slalom en canot de sauvetage). Le fantastique est au rendez-vous, et l'humour d'ensemble refroidit ses excès. Bilan : deux heures, c'est trop court...