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QUAND UNE FEMME MONTE L'ESCALIER-1960-
Nationalité :
Japon94
Titre VO : Onna ga kaidan wo agaru toki
Durée : 1h50
Date de sortie en France : 21/12/2016
Distributeur : Les Acacias
Visa d'exp. : 145674
Résumé
Hôtesse de bar dans le quartier tokyote de Ginza dévolu au délassement et aux plaisirs de la capitale, Keiko Yashiro assume avec compétence et doigté un emploi équivoque et laborieux nécessitant envers le client une réelle présence tout en préservant son autonomie relationnelle et son indépendance affective. Veuve depuis cinq ans, après le décès accidentel de son mari, elle s'est promis à son enterrement de ne plus s'abandonner à un quelconque attachement sentimental envers un homme et parvient finalement plutôt adroitement à louvoyer entre une clientèle souvent désireuse d'un peu plus de proximité. Fort lucide d'une certaine médiocrité de sa fonction et des croissants et sournois méfaits de l'âge, elle a pleinement conscience que son choix existentiel est lourdement réduit et binaire, soit se marier, soit ouvrir son propre bar. Même si la seconde solution semble envisageable, avec l'apport financier de quelques unes de ses connaissances professionnelles, ses nombreuses dépenses annexes et compassionnelles pour sa famille (une mère dans le besoin, un frère en procès, un neveu handicapé moteur qui devrait être opéré) obèrent finalement cette possibilité de quitter sa condition de dépendance. Côté cœur, les apparences s'avèrent rapidement trompeuses. Entre le dénommé Sekine, responsable d'une petite fabrique, foncièrement mythomane et un certain Fujisaki, directeur d'une banque incessamment muté à Osaka, l'horizon affectif de Keiko s'assombrit et se délite amèrement. Ne reste plus qu'à trouver un peu de courage et de conviction par-delà l'amertume et l'adversité, pour reprendre le sempiternel escalier qui mène dans son inévitable bar et sa mensongère clientèle.
Critique
Critique de
Jean-Claude pour Cinéfiches
Note Cinéfiches : 17/20
Sans aucun lyrisme surnuméraire ni débordement mélodramatique lacrymal, avec une étonnante actrice (Hideko Takamine) d'une époustouflante présence scénique, une œuvre solide et prenante qui évite adroitement tout jugement moral sentencieux et condamnation intempestive, pour se cantonner dans une efficace description quasiment entomologique d'un milieu sociologique spécifique et de ses concomitantes dérives machistes où l'élément féminin se retrouve invariablement bafoué.