Ray Harryhausen est gourmand lorsqu'il s'agit de garnir ses films d'évasions, de nombreux trucages, ceux-ci certainement assez onéreux. Cette décision a pour avantage et conséquence d'imposer au maître absolu des effets spéciaux des années soixante et soixante dix, un metteur en scène aux ordres, ainsi qu'une figuration fortement clairsemée.Le merveilleux l'emporte devant une rationalité réduite, tentant de glaner quelques regards de la part d'esprits bien plus captivés par des monstres de bois s'activant soudainement ou des temples de pierres démesurés.Le septième art aborde un courant important. C'est l'homme qui devient la toile de fond de ses aventures et non l'inverse. De ce fait aucun acteur de notoriété accepte de se glisser dans ces suites d'images le reléguant au rang de faire valoir.Le comédien au service de la valorisation des effets spéciaux, ça c'est nouveau, et annonce un concept plus dévorant encore en sommeil, un numérique dévastateur ou plus rien n'est réel.En attendant soyons demandeurs de ces belles aventures exotiques bien distantes de nos quotidiens, en acceptant sans l'ébauche d'un rictus moqueur, la vision d'une autre manière de faire obsolète sans être pour autant ancestrale.Du bon cinéma populaire, ressuscitant l'ambiance de nos jeudis, éteint à jamais.