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L'INNOCENT-1976-
Nationalité : Italie
Titre VO : L'innocente
Durée : 2h05
Date de sortie en France : 15/09/1976
Réalisation : Luchino VISCONTI
Inspiration : D'après le roman éponyme de Gabriele D'ANNUNZIO
Prise de vues : Pasqualino DE SANTIS
Musique : Franco MANNINO
Distributeur : Gerick Films
Visa d'exp. : 44875
Résumé
A la veille du dramatique déclenchement de la Grande Guerre, un couple aristocratique tente de s'adapter au siècle violent qui s'annonce. C'est aussi l'histoire de l'inévitable désagrégation d'une certaine société et d'une certaine Italie.
Critiques et Commentaires
Critique de Jean-Claude pour Cinéfiches
Note Cinéfiches : 15/20
Visconti abandonne ses démons intérieurs, et en particulier l'homosexualité, pour revenir à son style premier. Il nous offre un mélodrame inspiré d'un d'Annunzio égocentrique qui tente de solutionner son destin, par le meurtre de son enfant.
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Critique/Commentaire
Critiques - Commentaires Public
Note : 16/20
Vu sur grand écran en version française (doublage correct). L'image est particulièrement accrocheuse, on sent le regard du peintre qui a étudié le moindre détail. Il est bon de revoir ce film trente ans après sa sortie, en cette fin 2007, où semblerait justement s'ébaucher une nouvelle "décadence". Rien d'étonnant que cette oeuvre féroce, malgré son esthétisme indéniable (à l'époque française de la loi Veil permettant l'avortement, et bien avant le sida), ait embarrassé une foule de gens, encore plus du fait de la mort simultanée de Visconti : inspirée d'un livre écrit par D'Annunzio, connu pour son esprit fascisant, cela aussi a dû jouer. De tous temps, l'homme et la femme rencontrent souvent des difficultés dues à leurs différences morphologiques et à l'évidence que c'est la femme qui porte l'enfant. Troublante question posée au Casanova de service, libre jusqu'à l'os ici, quitte à s'infliger lui-même une sanction (irrésistible Giancardo Giannini en monstre, alors qu'il est issu du comique italien). Une question filtre : "pourquoi faut-il que vous placiez les femmes parmi les étoiles ou, au contraire dans la boue, et pourquoi ne nous laissez-nous pas marcher à vos côtés ?". L'escrime symbolise à la fois la perpétuelle joute amoureuse et ce rival potentiel qu'il faut éliminer. L'homme devise sans trop d'états d'âme, admet certains de ses travers, dit comprendre que son épouse soit libre de ses mouvements mais... Pas de quartiers, la toute-puissance du petit garçon d'abord. D'entrée de jeu, c'est à croire que la musique flageole pour indiquer que tout cela tangue (ou est-ce dû à la vétusté de la bande-son ?). La tenue vestimentaire du mari fait étrangement 1976 comparé aux chapeaux féminins surmontés de bouquets sophistiqués, avec ces gants difficiles à ôter, ces robes de la vieille époque, avec voilettes devenant un fichu rose irisé passé en travers de la face, comme quoi jouer à cache-cache peut s'avérer une arme purement féminine à ne pas détourner... d'autant plus qu'ici le mari, coureur impénitent, retombe amoureux fou de Madame... Faussement romantique, assommant à certains moments tellement on est promené d'un excès à l'autre, ce film (malgré ce petit jésus au frais dont je me serais bien passée) met en exergue le côté altier de Visconti, et un autre beaucoup plus instinctif, nous valant quelques passages érotiques fort joliment tournés. Pour familles ouvertes à tout dialogue ou couples revenus du glamour.
Bibliographie