Un émerveillement à l'image de celui qui illumine le visage de la jeune spectatrice, tout au long de la représentation. Oui, représentation, car seul parmi les cinéastes qui ont filmé des opéras, Bergman (aux antipodes les plus totales de Zeffirelli) a maintenu l'oeuvre dans son lieu de représentation intérieur, clos, scénique. La représentation elle-même se caractérise par de constantes touches d'humour (distanciation ? noter : les pancartes, lors des phrases un peu grandiloquentes sur l'amour, le bonheur, etc. ). Quant à l'interprétation vocale, Pamina se distingue tout particulièrement, alors que sombre la reine de la nuit.Seules déceptions (de taille, cependant) le montage rythmique qu'adopte Bergman lors de l'ouverture, avec les gros plans sur les spectateurs une idée beaucoup trop conventionnelle. Par ailleurs, ces spectateurs de tous âgés et de toutes races ressemblent "horriblement" à un melting-pot "Nations-Unies". Sobrement, un public "purement" scandinave n'aurait rien eu de choquant, ni de scandaleux.